mercredi 27 février 2008

Article Association des Amis et Familles des Victimes de l’Immigration Clandestine

Bulletin d'information n°1 Sept-Oct 2007 edité par :
Association des Amis et Familles des
Victimes de l’Immigration Clandestine
Département droits de l’Homme
Email : afvic.dh@gmail.com
Siège : 1 rue Safi, 25000 Khouribga


Tél: + 212 23 49 23 49 / +212 22 23 13 40
Les procès contre la presse
T rois affaires sont actuellement en cours. Celle d’Al Watan Al An, journal dont le directeur de publication et un journaliste étaient poursuivis pour «recel de documents et atteinte à la sécurité de l’Etat». Le journaliste Mostapha Hormatallah a été incarcéré le 17 juillet 2007, date à laquelle lui et son rédacteur en chef Abderrahim Ariri ont été interpellés après la publication d’un dossier intitulé "Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc". Poursuivis pour « recel de documents obtenus à l’aide d’un crime » (art. 571 du code pénal), ils ont été respectivement condamnés, le 15 août 2007, à huit mois de prison ferme et six mois de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Casablanca. Le 11 septembre dernier, la demande de mise en liberté provisoire du journaliste Hormatallah a été acceptée par la Cour d’appel de Casablanca.
Le photographe de presse et directeur de l’agence AIC Press Mourad Borja a comparu le 9 octobre dernier devant la cour d’appel de Casablanca. M. Borja est accusé dans le cadre d’une affaire qui remonte à juin 2005. Il est poursuivi pour « outrage à fonctionnaire ». Le photographe, qui a toujours crié au coup monté a écopé d’une peine de deux mois de prison avec sursis et d’une amende de 2500 DH.
Le directeur de publication Ahmed Reda Benchemsi face à ses juges
Témoignage de Mourad Borja : « J’ai été victime d’un procès fabriqué de toute pièce. Nous sommes une génération de journalistes et de photographes qui dérangent le Pouvoir. Parce que nous apportons la preuve tangible, à travers des articles et des photos, de la barbarie des autorités. »
Les procès contre la presse
Quant aux hebdomadaires Nichane et Tel Quel, dont le directeur de publication est Ahmed Reda Benchemsi, les deux numéros d’été ont été saisis sur ordre du gouvernement. Cette saisie a été motivée par l’éditorial de M. Benchemsi qui a critiqué le discours du Trône. « Manquement au respect dû à la personne du Roi » : c’est la charge qui a été retenue contre le directeur à la double casquette. Le procès s’est ouvert le 24 août dernier. Lors de la seconde audience, le 31 août, le procureur du tribunal de première instance de Casablanca a demandé le report du procès au 7 novembre afin de prouver qu’il y avait récidive de la part de M. Benchemsi. Le journaliste, ayant déjà été condamné en 2005 à une peine avec sursis pour diffamation, risque désormais la prison ferme. Ses avocats ont dénoncé ce report et le non-respect de la défense, estimant que l’affaire était prête à être jugée. Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé encore une fois de reporter au 19 mars prochain l'examen de l'affaire Benchemsi.
La une incriminée de l’hebdomadaire arabophone Al Watan

dimanche 21 octobre 2007

Telquel : Liberté de la presse. Ménard frappe fort

xxxxxxxxxxxxxxx11 Septembre 2007
“Le roi porte toute la responsabilité du retour de bâton en matière de liberté de la presse”. Robert Ménard, cette fois, y est allé fort. Réagissant à la dernière actualité marocaine en la matière (procès Al Watan Al An et TelQuel/Nichane), le secrétaire général de Reporters Sans Frontières (RSF) a animé, mercredi 5 septembre à Casablanca, une conférence de presse durant laquelle il a rendu publique une lettre très critique envoyée la veille à Mohammed VI. “Vos promesses sont restées des promesses, y affirme Ménard. Les chiffres et les faits attestent que votre engagement (en faveur de la liberté de la presse) n’a pas été tenu”. De fait, selon le décompte de RSF, 34 organes de presse ont été censurés et 20 journalistes condamnés à des peines de prison (dont 15 avec sursis) depuis l’arrivée de Mohammed VI au pouvoir. “Ces condamnations n’honorent ni votre régime, ni une justice qui apparaît à la botte des autorités”, a sévèrement critiqué Ménard.Contrairement à son habitude, le ministre de la Communication, Nabil Benabdellah, sans doute occupé par sa campagne électorale à Témara, n’a pas répondu à l’activiste français. Le Matin s’en est chargé le lendemain, dans une attaque au vitriol accusant Ménard de détournement de fonds et de collusion avec la CIA (entre autres joyeusetés), et signée “Mohamed Al Watani” (sic !), un pseudonyme de circonstance derrière lequel se cache très probablement le directeur délégué du “journal du Palais”, Hassan Alaoui. “C’est un tissu de mensonges absurde et injurieux”, répond Ménard, qui réfléchit à poursuivre Le Matin en justice.

Telquel : Le procès intenté à Mourad Borja

Liberté d'expression.
Telquel
Borja dérange Le procès intenté à Mourad Borja, photo-reporter et directeur de l'agence AIC Press, pour outrage à un policier, a été reporté au 9 octobre. Ce n'est jamais que le troisième report dans cette affaire, qui vient s'ajouter aux procès intentés à la presse depuis quelques mois. "Cette affaire d'outrage a été montée de toutes pièces. Je suis dans le collimateur de certains, car les photos que je prends dérangent", soutient Mourad Borja. Notre confrère est épaulé par des dizaines d'avocats, en plus d'être soutenu par de nombreuses associations et de titres de presse, dont TelQuel.

Telquel : Saïd Essoulami. “Au Maroc, la presse est perçue comme undanger”

Le directeur du Centre pour la liberté des médias en Afrique du Nord et Moyen-Orient (CMF MENA) est formel : l’affaire Ariri – Hormatallah et le projet de Code de la presse risquent de restreindre considérablement la liberté d’expression au Maroc. Entretien.Comment jugez-vous l’état de la presse et de la liberté d’expression à la lumière de l’affaire Ariri – Hormatallah, poursuivis pour “recel de documents confidentiels” ?Cette affaire tombe bien, d’une certaine manière. Elle relance le débat
sur la liberté d’expression, et surtout sur le droit d’accès à l’information. Dans l’affaire Ariri, tout le monde, à commencer par les professionnels de la presse (Syndicat et Fédération des éditeurs) s’est focalisé sur le procès, l’interpellation de Ariri et Hormatallah et le maintien de ce dernier en détention… Tout cela est trop grave, mais il ne doit pas nous faire oublier ce qui se passe en parallèle : le procès des huit militaires dans la même affaire (dont le procès s’est ouvert jeudi, au Tribunal militaire de Rabat. ndlr).Quelle est l’importance de ce procès ?Elle est extrême. Parce qu’on est en plein débat sur le droit d’accès à l’information. Moi, je pose la question : qu’adviendra-t-il des officiers en cours de jugement ? Qui se soucie de leur sort ? Les journalistes, mais aussi les associations des droits de l’homme, devraient s’en inquiéter. Le procès intenté à ces gens n’est peut-être, au final, qu’une autre forme d’intimidation. Et on est en droit de penser que l’Etat est en train de punir des “informateurs” de la presse et, au-delà, de l’opinion publique.Le rôle des militaires n’est-il pas tout autre que de servir d’informateurs des médias et de l’opinion publique ?Les militaires et les policiers appartiennent à la société marocaine. Et tant qu’ils ne mettent pas en péril la sécurité de l’Etat, et la nature des documents publiés par Al Watan en atteste largement, ils peuvent informer, et même dénoncer quand il y a lieu de le faire. C’est probablement ce qu’ils ont fait. Et aujourd’hui, personne ne se soucie d’eux. Quand j’ai fait la remarque au comité de soutien d’Ariri, on m’a répondu : “Nous, ce qui nous intéresse, ce sont nos journalistes”. C’est dommage, parce que tout est lié. Et l’affaire Ariri, dans son ensemble, est plus importante qu’elle n’y paraît. Elle risque, par bien des aspects, de mettre fin à toute possibilité, pour les médias et l’opinion publique, d’obtenir des informations de première main.Il y aurait donc, selon vous, une volonté politique de verrouiller l’accès à l’information ?Cela y ressemble. Beaucoup d’indices vont dans ce sens. Le gouvernement marocain a concocté, discrètement, un projet de loi pour contrôler les archives nationales. Nos archives, selon le texte adopté, pourront basculer dans le domaine public au bout de 30, 60 ou 100 ans, selon leur importance. Mais les archives militaires resteront, elles, à part, puisqu’elles ne rentrent dans aucune des trois catégories. Je rappelle aussi, sur un autre plan, que le Maroc a ouvert, via la HACA, le champ aux radios privées mais en réduisant les créneaux. En d’autres termes, on peut aujourd’hui créer une radio musicale, mais pas une radio associative, on peut divertir, mais pas informer. Je trouve cela très paranoïaque comme attitude. Certes, le Maroc n’a pas la maturité démocratique de certains pays européens, mais des pays comme le Mali ou la Mauritanie ont autorisé les radios associatives. De tout cela, il y a une vérité qui se dégage : le Maroc considère toujours l’information, et donc la presse, comme un danger potentiel.Que pensez-vous du projet de Code la presse, aujourd’hui en stand by chez le gouvernement ?Ce projet, autant dans sa teneur que dans la manière dont il a été préparé, confirme l’orientation frileuse du gouvernement. L’essentiel n’est pas dans la réduction des peines de prison, mais ailleurs. Imaginez que pour créer un journal, il faut pratiquement dévoiler son livret de famille, ses comptes bancaires, l’état de son patrimoine, etc. C’est inacceptable, c’est surtout aberrant quand on se prétend un pays “libéral”.L’ouverture aux capitaux étrangers, stipulée dans le projet, ne représente-t-elle pas une avancée ?C’est un leurre. Si le capital étranger représente plus de 30% dans le montage financier d’un journal, ce dernier est considéré comme étranger. C’est encore une fois aberrant. Il faut choisir ce que l’on veut : soit on s’ouvre et on assume, soit on oublie et on reste dans notre état de sous-développement. Le Maroc a du mal à concevoir que la presse est, dans la définition moderne du terme, un secteur d’investissement, créateur de richesses. Le projet de Code de la presse ne témoigne absolument pas de cette évolution.Quel rôle pourrait jouer, demain, le Conseil national de la presse (CNP), voulu par le souverain, et prévu dans le projet de Code de la presse ?Le CNP pourrait jouer un rôle important, mais tout en subtilité : celui de soulager l’Etat de l’énorme pression qui pèse sur ses épaules chaque fois qu’un journaliste est victime d’une lourde décision de justice ! Si c’est le CNP qui, demain, sanctionne un journaliste, il sera difficile à une ONG internationale de pointer l’Etat du doigt.Un journal ne peut pas, non plus, écrire n’importe quoi et ouvrir ses portes à n’importe qui. Comment faire alors pour séparer le bon grain de l’ivraie ?C’est une question de philosophie générale. Au Maroc, la liberté d’expression a franchi des paliers, c’est incontestable. Aujourd’hui, toutes les sensibilités politiques et sociétales peuvent plus ou moins s’exprimer. Et cela, on le doit principalement à la jeune presse indépendante. Mais ce n’est pas une raison pour s’arrêter en si bon chemin. Surtout que, en face, la mentalité dominante n’a pas changé : la presse est plus considérée comme un danger et une source d’ennuis qu’un bon investissement. Un Etat qui raisonne ainsi n’est pas dans le giron des pays démocratiques. Il faut laisser la presse indépendante aller de l’avant dans son rôle de “watchdog” par rapport au Pouvoir, et laisser tous les extrémismes s’exprimer. Parce que la force d’une démocratie est aussi de pouvoir absorber tous les excès.

Liberation : Maroc: Reporters sans frontières épingle l'Etat


Larbi Bouhamida

Publié sur le web le 7 Septembre 2007
La liberté de la presse au centre d'une conférence à Casablanca
Reporters sans frontières a organisé mercredi 5 septembre à Casablanca une conférence de presse sous le thème " Maroc, la liberté en péril".
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Cette rencontre présidée par son secrétaire général, Robert Ménard et à laquelle ont assisté des journalistes, quelques directeurs de publications était en quelque sorte un réquisitoire contre l'Etat marocain. Le bilan présenté, à en croire Robert Ménard, n'honore pas le Maroc qui a gagné pourtant l'année dernière dans le classement mondial une vingtaine de places.
C'était également l'occasion pour lui d'annoncer que RSF a envoyé une missive à S.M le Roi à ce sujet et de lancer un appel aux parlementaires les exortant à ne pas voter en faveur du nouveau Code de la presse qui, selon ses dires, risque de les décrédibiliser.
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Pour les professionnels de la presse, en dépit des poursuites judiciaires, procès, condamnations et fortes amendes, la situation s'est nettement améliorée par rapport au passé. Le SG de RSF le reconnaît devant l'assistance, ajoutant que par rapport au monde arabe, le Maroc est de loin meilleur.
Les militants qui ont mené un combat sans relâchedepuis des décennies et qui ont payé cher de leur vie, sont les témoins de l'amélioration de l'état des libertés. Ils ne se contentent pas des progrès accomplis, mais aspirent à davantage d'améliorations du Code de la presse.
La conférence de RSF n'est-elle pas inscrite dans ce registre de la liberté de presse et de l'élargissement de l'espace des libertés au Maroc?

mercredi 26 septembre 2007

الزميل حرمة الله يستفيد من السراح المؤقت

العدد 258
بعد قضاءه 53 يوما رهن الاعتقال
الزميل حرمة الله يستفيد من السراح المؤقت
وأخيرا تنفس الوسط الاعلامي والحقوقي المغربي الصعداء، إذ استجابت هيئة الحكم بمحكمة الاستئناف بالدار البيضاء برئاسة الأستاذ قابيل لملتمس هيئة الدفاع حول الإفراج عن الزميل مصطفي حرمة الله الصحافي بأسبوعية "الوطن الآن" ومتابعته في حالة سراح مؤقت مثله مثل الزميل عبد الرحيم اريري مدير النشر، كما قررت هيئة الحكم تحديد يوم الثلاتاء 18 شتنبر 2007، للنطق بالحكم في هذه القضية التي شغلت الرأي العام الوطني والدولي.
وإذا كانت خطوة الإفراج المؤقت عن الزميل حرمة الله نصف خطوة نحو المحاكمة العادلة بعد ان بحت أصةات العشرات من المحامين في محكمة الدرجة الاولى مطالبين بالسراح المؤقت للزميل حرمة الله، فإن الاوساط الاعلامية والحقوقية والثقافية والنقابية وطنيا ودوليا، مازالت أنظارها مشدودة ليوم 18 شتنبر الجاري، قصد الحكم النهائي بالبراءة في حق الزميلين أريري وحرمة الله. وبهذه المناسبة تجدد "الوطن الآن" شكرها الجزيل وامتنانها العميق لكل الذين ساندوها في محنتها، مؤكدة ان الفضل يعود لمختلف أشكال الضغط التي قام بها الفاعلون الاعلاميون والحقوقيون داخل المغرب وخارجه.
يذكر ان الاعتقال والمحاكمة تم على خلفية الغلاف الذي خصصته "الوطن الآن" في عددها 253 حول "التفاصيل السرية التي حركت حالة الاستنفار بالمغرب" حيث ادانت المحكمة الابتدائية بالدار البيضاء الزميلين عبد الرحيم اريري ومصطفي حرمة الله ب 6 أشهر حبسا موقوفة التنفيذ، و8 اشر نافذة على التوالين مع غرامة الف درهم لكليهما، وبهذا الافراج المؤقت يكون الزميل حرمة الله قد قضى 53 يوما في سجن عكاشة بالدار البيضاء.

لن تسكت "الوطن الآن"

العدد 259 شتنبر 2007
حين انخرطنا في العمل الصحفي كنا نعرف أننا لسنا ذاهبين إلى نزهة. ولذلك أعججنا الروح لكل الاحتمالات ما ذمنا قد قررنا الاستثمار الرمزي في حقل لا يزال قيد التشكيل، حقل لم تتأسس هياكله بعد، ولم يستكمل بناء أدوات حصانته تجاه آليات الحصر المتعددة، ولم يتم فيه الفرز موضوعيا بين خطوط الممكن والمتعذر، المباح والممنوع لأننا واعون ان كل شئ في هذا البلد الأمين يعيش مرحلة انتقال مكلف لأنه يتغدى من ألمنا وتضحياتنا.
ولذلك لم تكن لتفاجئنا الهزات والمحن، سواء منها تلك التي تمس مهنة الصحافة، أو تلك التي تطال دينامية المجتمع برمته. وها هة التاريخ يضع "الوطن الآن" منذ 17 يوليوز 2007 تاريخ اعتقال الزميلين أريري وحرمة الله، في لحظة محنة واختبار كان علينا ان نواجهها بما يلزم من إيمان بقوة رسالتنا، ووفاء لضميرنا المهني لندفع عن انفسنا تهمة أسقطتها مرافعات الدفاع والتفاف كل المجتمع حولنا.
وفعلا دخنا المواجهة بدون اوهام، حيث كان علينا ان نعاني من مظاهر الشطط في مرحلة الحراسة النظرية وما شابها من اختلالات،وكان الأمل ان ينصفنا القضاء.
لكن الحكم الابتدائي كان قاسيا. ثم جاء حكم الاستئناف ليجدد القسوة تجاه أسبوعية "الوطن الآن" التي لا زاد لها سوى إيمانها بحقها في الحصول على المعلومة، وفي نشرها. وها هي طبيعة الحكم تقتعنا مجددا بان المغرب لا يزال يعيش حالة تعثر حقيقة. لا تزال الصحافة مطوقة بالالتباس. ولا يزال الصحافيان في حالة وقف التنفيذ إلى أجل غير مسمى. ولذلك نقول بكل الوضوح اللازم إننا لن ننجر إلى هذا المسار التيئيسي، ولن ندعن لكل محاولات الحد من حريتنا، ومن عملنا كصفيين لا ولاء لهم سوى الى الوطن في صفائه، وفي توقه الأبدي الى الحرية والحقيقة مخما كانت المحن قاسية، ومهما صيغت ضدنا الأحكام والأحكام المضاعفة. ولذلك سنضل في تسليط كشافات الضوء على مختلف المناطق المظلمة، وسنواصل عملنا الصحفي لان لا مهنة لنا سوى الصحافة، وقد دخلناها من أجل السمو بها لننعم،غدا ، بصحافة حرة مستقلة تذهب بنا إلى الاجمل..حتى ولو كان هذا الأجمل مقيما في ما هو مرير وصعب، حتى لو كانت يد العصر تحول الذئاب الى خرفان، وتستنهض همم المرتزقة ليجعلوا من "الحبة قبة" كيدا وعدوانا وإمعانا في استعراض القوة.
فـ"الوطن الآن" كما تعلمنا في هذا الصيف استطاعت، ورغم إرغاء وإزباد الذين في "كروشهم العجينة" أن تثبت ان الطريق امام حرية التعبير والحق في المعلةمة مازالت شاقة، وان سلاح الصحافي في مواجهة "صندوق المخزن" هة الكثير من الصبر والإيمان برسالته.
قدر الصحافة الاستمرار رغم كل شئ. ولذلك سنظل نمارس حق الاستئناف العادل في الاصرار على الصدور، والوفاء المتجدد للقراء، ولتعاقداتنا الأخلاقية والمهنية.

dimanche 23 septembre 2007

توفيق بوعشرين، رئيس تحرير يومية «المساء»:تجاوزنا الأسلوب الذي تعتمده الصحف الحزبية/ الوطن الآن : !


العدد257

* أعلنتم مؤخرا في يومية «المساء» عن تحطيم رقم قياسي في مبيعاتكم، هل يمكن القول أنكم تجاوزتم «حاجز الصوت»؟
** بالفعل بلغنا رقما قياسيا في السحب والمبيعات، وهذا الأمر غير مرتبط بالظرف الحالي، بل كنا في شتنبر2006 أسرع جريدة بلغت أرقاما قياسية من حيث المبيعات في ظرف أربعة أشهر، حيث كنا في صدارة الصحف الناطقة باللغة العربية. وهذا بفضل، أولا ثقة القراء لهذا المنبر الإعلامي الفتي، ولخط تحرير الجريدة القائم على الجرأة والمصداقية والمهنية، حيث توفقنا بشهادة المتتبعين في فصل الأخبار عن الآراء، وحققنا فيه تقدما دون ادعاء، وكان رهاننا الأول، ونجحنا فيه، حيث هناك مساحات مخصصة للأخبار بشكل مهني وموضوعي، وهناك أعمدة تتضمن آراء قد يتفق معها القراء أو يختلفون، كما أننا ننوع من الأجناس الصحفية من حيث المقابلات والتحقيقات وغيرها لعدد من المواضيع التي تهم القراء، سواء المتعلقة بالقصر الملكي أو الجيش أو الأحزاب السياسية أو الإسلاميين.. والتميز الذي كان لـ»المساء» هو أننا نقلنا خط تحرير الجرائد الأسبوعية إلى الإصدار اليومي بطريقة موفقة. كما أن استقلاليتها لعبت دورا كبيرا في نجاحها وتبوئها للصدارة، إذ لا يتدخل المساهمون فيها في خط تحريرها بأي شكل من الأشكال، مع العلم أن ثلثي المساهمين يشتغلون في «المساء» كصحافيين، وخط تحريرها يُحدد في لقاءات هيئة التحرير.
أعتقد أن لـ»المساء» فضل كبير في إنعاش موضوع «سوق القراءة في المغرب»، حيث أثبتنا أن هذه المقولة في حاجة إلى مراجعة وإعادة تفكير في أن هناك شريحة كبيرة من القراء لا يقبلون على الصحف لأن هناك خللا في التواصل مع بعض الجرائد، وهذا يُخالف ادعاءات البعض من أن «المساء» استقطبت قراء بعض الجرائد الأخرى، بل أدخلنا فئات جديدة إلى سوق القراءة، وعندما نطلع على إحصائيات عدد القراء قبل وبعد صدور «المساء» يتضح الفرق بعشرات الآلاف، ولا أدعي أن هؤلاء لم يسبق لهم الاطلاع على الصحف، بل كانوا فقط غير منتظمين في القراءة..
* ولكن الحملة الإشهارية التي رافقت صدور «المساء» اعتمدت بالأساس على إبراز صورة الزميل نيني، مما يعني الاعتماد على قاعدة لا بأس بها من قراء عموده في يومية «الصباح»؟
** قبل إصدار «المساء» اعتمدنا على سياسة إعلان راعينا فيها عددا من الأمور، منها العمود الناجح للزميل رشيد نيني، وإبراز أسماء صحفية كانت نشيطة في منابر أخرى، اعتمدنا كذلك على شكلها في الإخراج، وكذا على مضمونها التحريري.. لكن دعني أقول إن «الصباح» نفسها لم تكن تصل لهذا السقف من القراء الذي حققناه، وهذا دليل على أننا استقطبنا شرائح أخرى من القراء. وإذا لاحظنا الفرق بين ما كانت تبيعه «الصباح» قبل صدور «المساء» وبعدها، سنلاحظ أن الفرق لا يتعدى حوالي 20 ألف قارئ. اليوم نحن نتحدث عن معدل مبيعات شهر غشت2007 يصل إلى 117ألف نسخة في اليوم، وهذا موثق من قبل الجهات المعنية، وهناك أعداد تراوح فيها رقم المبيعات بين 180و240 ألف نسخة يوميا.. والسر في ذلك هو الاستماع للمواطنين ومعالجة قضاياهم اليومية، وجعل اهتماماتهم فوق أي اعتبار، ولعل هذا أيضا يفسر التعاطف الكبير الذي لقيته «الوطن الآن» في محنتها، فعندما تُقدر الناس يقدرونك..
والأرقام التي نوردها بين الفينة والأخرى هي رسالة للقائمين على سوق قراءة الصحف مفادها أنه ليس هناك عزوف كما يحلو للبعض التحدث عنه، بل تظل هذه الأرقام على عكس ما يبدو متواضعة..
* هل هذا يعني أن سوق الصحف ما زال بإمكانه احتضان منابر إعلامية جديدة، في الوقت الذي يتحدث البعض عن «إسهال» في الصحف؟
** مازال المجال مفتوحا لصدور مزيد من العناوين الصحفية، السؤال هو كيف نصل إلى قطاعات واسعة من القراء الجدد؟ اليوم أصبح القارئ ملحاحا، يطلب المزيد من الأخبار النوعية، وتجاوزنا الأسلوب الذي كانت تعتمده الصحف الحزبية قبل توليها للحكومة من حيث الانتقاد اليومي للسلطة من أجل استقطاب القراء، اليوم أصبح القارئ يبحث ويتطلع إلى أخبار القرب بشكل معين في إطار من المهنية والنزاهة..
* إذا كانت الصحف الحزبية قد نجحت في وقت سابق لما كانت تنتقد السلطة، فاليوم «المساء» تعول بشكل كبير على الانتقاد اليومي للحكومة لرفع نسبة مبيعاتها، وبالخصوص لحزبي الاتحاد الاشتراكي والاستقلال في حين يسجلون عليكم غض الطرف عن اتجاهات سياسية أخرى من بينها الإسلاميين؟
** في خطنا التحريري لا ننتقد الحكومة فقط، نظام الحكم، نناقش كذلك رئيس الدولة في قراراته، نحاول أن نوسع هامش الخطوط الحمراء بشكل لا نستفز فيه بعض الجهات المحافظة في السلطة، أما الانتقاد اليومي لحزبي «الاستقلال» و»الاتحاد الاشتراكي» فهي تهمة توجهها هذه الأحزاب للجريدة، دعني أعود بك إلى العدد 10 من «المساء» عندما نشرنا تحقيقا عن لقاء جمع «العدالة والتنمية» مع الوزير المنتدب في الداخلية السابق علي الهمة، هذا الأخير طلب من الحزب التكتم على هذا اللقاء أو الكشف عن محتواه، وقد كان الاستياء كبيرا على «العدالة والتنمية» عقب هذا النشر، وانتُقدت شخصيا على صفحات يومية «التجديد» أكثر من مرة، نفس الشيء عندما انتهت سنة 2006 وما ادعاه الشيخ ياسين حول تحقيق رؤاه، حيث أفردنا ملف نهاية الأسبوع لخرافات «العدل والإحسان».. وعليه فنحن لا نحابي أي طرف ولا نغض الطرف عنه، لكن في نفس الوقت ينبغي توضيح بعض الأمور، العدالة والتنمية وعموم الإسلاميين هم اليوم في المعارضة، وطبيعي جدا أن يكون حجم النقد الموجه بشكل أوسع إلى الحكومة، كما أننا لا ننتقد بشكل كبير «الطليعة» أو «المؤتمر الاتحادي».. طبعا نغطي أخبارهم وأنشطتهم وكواليسهم، لأنه بكل بساطة ليسوا في سدة الحكم، وفي العالم أجمع توجه الانتقادات بشكل كبير للقائمين على نظام الحكم، لنأخذ كمثال على ذلك الصحافة الفرنسية «ماريان»، «الإكسبريس»، «لوموند».. فسهام النقد موجهة أكثر إلى الرئيس «ساركوزي» وطاقم الحكومة، أكثر من المرشحة السابقة «روايال»، بل إن الكاريكاتيريست «بلانتيي» منذ صعود «ساركوزي» وهو يخصص له رسومات ساخرة، إذن فطبيعي جدا أن يتوجه كتاب الرأي في «المساء» إلى انتقاد الأحزاب المشاركة في الحكومة، وإبراز القصور والخصاص في عدد من القطاعات الحكومية، وهذا لا يقتصر فقط على جريدتنا، بل في عدد من المنابر غير الحزبية..
* يبدو مما قلت أنكم تمارسون دور «المعارضة الحكومية» في ظل ضعف المعارضة الرسمية، وعليه فـ «المساء» أضحت «طرفا سياسيا»، مما يطرح السؤال حول خطوط التماس بين الصحافي والسياسي..
** السؤال أيضا هو كيف يبقي الصحافي محافظا على هويته الإعلامية ولا يتحول لمعارض، ومع ذلك يبدي آراءه بشكل حر، هذا من حقه. المشكل هو عندما نصبح في الجريدة نسعى إلى تولي مناصب حكومية، هنا يصبح الخلط بين العمل الصحافي والسياسي. الواقع هو أننا صحافيين ونسعى كي نبقى صحافيين ولنا رأي فيما يجري، ونميز بين الأخبار والآراء في تبويب صفحات «المساء». الذي جعل اليوم الصحافة في واجهة الحدث هو ضعف المعارضة، لكن لو رجعت إلى ما قبل 10 سنوات من اليوم، وتصفحنا جريدتي «الاتحاد الاشتراكي» و»العلم» لرأينا أن دورهما كان أكثر من الحزبين الناطقين باسمهما من حيث انتقاد السلطة والحكومة. اليوم لا ننكر أن هناك جيل جديد من الصحافيين وسط الصحافة المستقلة متحرر من قيود الماضي، ومن ثقافة السياسة المحافظة، ويسعى لأن تكون للصحافة المغربية مواصفات إعلامية عالمية. من يجب أن يُلام هم هؤلاء الزملاء الصحافيون الذين يكتبون لفائدة أحزاب مُعينة، هؤلاء هم من يخلطون بين الصحافة والسياسة، أما نحن فنقوم بوظيفتنا الإعلامية ولا نسعى لأي دور سياسي، ومن يريد ذلك عليه تقديم استقالته من العمل الصحفي..
حاوره
منير الكتاوي

أسبوعية "الوطن الآن" : لن تثنينا المضايقات عن عملنا الصحفي

مراد بورجى، مدير الوكالة الدولية للإتصال والصحافة
لن تثنينا المضايقات عن عملنا الصحفي
حاوره منير الكتاوي
أسبوعية "الوطن الآن" العدد 259 -22 شتنبر 2007
سؤال : كيف تعلق على قرار متابعتك قضائيا من قبل المحكمة الابتدائية بالدار البيضاء ؟
سبق أن تعرضت عشرات المرات للإحتجاز والتعنيف، وهذا ما جعلني أستأنس بذلك. متابعتي قضائيا ربما تخفي وراءها متابعات أخرى قادمة بغية ثنينا عما نقوم به بالوكالة الدولية للإتصال والصحافة "أيس بريس". وهذه فرصة كي نؤكد على أن اختيارنا للصحافة كان عن اقتناع ومعرفة مسبقة بما يحيط بالمهنة من مضايقات ومتاعب، خصوصا ان عملنا هو عمل ميداني يواجه غالبا بالقمع. نحن نعلم أن هناك جهات لم تعد تحتمل وجودنا بالساحة الاعلامية لعلمها أننا وثقنا ونوثق بواسطة الصورة معظم التجاوزات والخروقات والتعسفات والقمع أحيانا. هذا التوثيق دفع بالأطراف المتضررة من أحزاب وجمعيات حقوقية ومنظمات المجتمع المدني لاعتماد صورنا كحجج للاحتجاج والفضح ورفع دعاوي قضائية في مواجهة هذه الجهات، كان آخرها اعتمادها من طرف المنتدى المغربي من اجل الحقيقة والانصاف بخصوص نبش المقبرة الجماعية لضحايا انتفاضة 1981، وكذا الاعتداءات التي تعرضت لها مختلف الحركات الاحتجاجية. وكان من غريب الصدف ان تتم متابعتنا يومين بعد تغطيتنا للإعتداء الذي طال الجمعية المغربية لحقوق الانسان يوم 15 ماي 2007، وتم استدعائي يوم 17 ماي 2007 للمثول أمام المحكمة بخصوص ملف يعود تاريخه الى فاتح يونيو 2005. لهذا فهذه الجهات فبركت هذه التهمة الجاهزة واعتمدت في ذلك على موظفيها، وانتظر من العدالة أن تنزه نفسها لكي لا تصبح أداة لتصفية الحسابات.
سؤال : إلى أي حد يمكن أن تؤثر هذه المحاكمة على مسار الوكالة التي تديرها؟
لقد سبق أن قلت لك إن ذلك لن يثنينا عما نقوم به، فعملنا يدخل في صلب العمل الصحفي المهني بامتياز، بدليل انه كان لنا دور في السنوات الاخيرة في ان نجعل للصورة حيزا ضروريا في صفحات المجلات والصحف الدولية المعروفة، ورسخنا الصورة الثابتة في بعض القنوات الفضائية الدولية. ولعل الحظور المكثف لتوقيعنا "أيس بريس" دليل على الاهمية التي تحظى بها وكالتنا، وبالتالي لا تزعجنا المضايقات التي نتعرض لها بين الفينة والاخرى، ونعتبرها ضريبة هذه المهنة التي يسميها الكثيرون مهنة المتاعب. فمثلنا تزعج الكلمة بعض الأطراف، فإن الصورة كذلك تزعج الكثيرين قبل وبعد التقاطها. فما بالك بعد نشرها
في بعض الاحيان يمكن أن نشكك في مضمون خبر ما او مدى مصداقيته، وقد يتضمن لمعلومة متقادمة، وقد لا يكون الصحافي شاهدا علية، فغالبا ما يحصل عليه عن طريق مصادره المختلفة التي تنقل له ما تشاء، بينما الصورة تعتبر معلومة صحفية حية، يلتقطها الصحافي بنفسه، مما لا يترك مجالا للتشكيك.
سؤال : عرفت الساحة الإعلامية الوطنية ، ولا تزال، العديد من المحاكمات. كيف تقيم تعامل المسؤولين مع الجسم الصحفي المستقل ؟
أعتقد ان المتابعات التي طالت وتطال الزملاء الصحفيين، وما تعرضت له أسبوعية "الوطن الآن" والحكم على الزميل عبد الرحيم أريري بالحبس غير النافذ، واستمرار الضغط بالحبس النافذ في حق مصطفى حرمة الله، وكذا ما تعرضت له أسبوعيتي "نيشان" و"تيل كيل"، ومحاكمة الزميل بنشمسي، وكذا الأحكام التي صدرت في حق مجموعة من المنابر الإعلامية المعروفة، والضغط على الزميل بوبكر الجامعي لمغادرة وطنه، ثم الحكم الشهير على علي المرابط...، هي كلها تنفيد لمخطط بعض الجهات المنزعجة من العمل الصحفي المستقل. ولا يخفى على أحد الدور النبيل الذي لعبته الصحافة المستقلة ببلادنا في الحديث العمومي عن بعض الطابوهات المستحيل التطرق إليها أو المساس بها او نزع الأحجبة عنها...
كما لعبت دورا كبيرا في نقل الاخبار إلى المواطنين الذين كانوا مجبرين على تلقي نوع معين من الأخبار ..ونجحت في ان تكشف خبايا العديد من الملفات التي ترتبط بتدبير الشأن العام..ونجحت أيضا في ان تتحول إلى سلطة لها موقعها الاعتباري في المجتمع.

samedi 15 septembre 2007

magharebia.com: Une coalition marocaine envisage une action en justice contre le ministre dans l'affaire des fuites de notes confidentielles

Un groupe de journalistes et d'organisations de la société civile du Maroc envisage une action en justice contre le Ministre des Communications Nabil Benabdallah, après les déclarations de celui-ci dans l'instruction pénale actuellement en cours contre les journalistes de l'hebdomadaire Al-Watan Al-An, Abderrahim Ariri et Mustapha Hormatallah.
Une coalition d'organisations de la société civile a critiqué les déclarations publiques faites par le Ministre des Communications Nabil Benabdallah lors de la détention et de l'enquête sur le rédacteur en chef de Al-Watan Al-An, Abderrahim Ariri, et sur le journaliste Mustapha Hormatallah, dans une affaire de fuite et de publication de documents confidentiels des services de renseignement marocains.
Mohamed Hafid, coordinateur du nouveau Comité de Solidarité avec l'hebdomadaire El-Watan Al-An, a déclaré que le comité envisageait d'intenter une action en justice contre le Ministre des Communications après les déclarations de celui-ci, au cours desquelles il avait émis un jugement à l'encontre des deux journalistes impliqués dans une affaire en cours de jugement. Selon M. Hafid, M. Benabdallah aurait révélé des informations sur le déroulement des enquêtes à un moment où il se devait de respecter le caractère confidentiel de ces enquêtes. Le comité accuse le ministre d'avoir utilisé les chaînes de la télévision publique marocaine lors de la détention des journalistes et de l'enquête pour influencer l'opinion publique et le cours de la justice.
Les deux journalistes avaient été arrêtés dans la matinée du 17 juillet, après la publication, le 14 juillet, de deux notes de sécurité interne contenant des directives et des ordres visant à relever l'état d'alerte du pays au niveau maximum au vu des menaces terroristes contre le Maroc.
Le premier document mettait en garde contre des menaces proférées sur une cassette vidéo par une organisation baptisée "Ansar al-Islam dans le Désert Musulman". Le second document parlait de la formation d'une organisation terroriste, les "Légions de la Mort", chargée de mener des attentats terroristes destructeurs dans plusieurs pays arabes, dont le Maroc. Les procédure légales à l'encontre des journalistes avaient été entamées après deux prolongations de la période de garde à vue de 96 heures. Le ministère public avait autorisé la remise en liberté conditionnelle de Ariri, mais maintenu Hormatallah en détention en attente du procès.
Au cours de la première audition, le 26 juillet, le tribunal de première instance avait rejeté la demande de libération conditionnelle de Mustapha Hormatallah déposée par le comité de défense des deux journalistes, composé de 96 avocats. Le tribunal avait également décidé de reporter le procès au 30 juillet.
La décision du ministère public de poursuivre les deux journalistes aux termes du Code pénal et non du Code de la presse a fait l'objet de nombreuses critiques et suscité de multiples débats. Plutôt que d'accuser les deux hommes de 'publication de documents confidentiels susceptibles de porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du royaume', comme cela avait été envisagé, le ministère public a retenu des charges de 'dissimulation d'articles provenant d'un délit', arguant qu'ils avaient caché des documents volés auprès de l'autorité militaire. En conséquence, le procès des journalistes se fonde sur la possession de ces documents, et non sur leur publication.
Cette stratégie a fortement agité les milieux politiques marocains et les organisations des Droits de l'Homme, s'interrogeant sur le droit de la presse à obtenir des informations. Dans un communiqué relatif à cette affaire, le secrétaire général du Syndicat National de la Presse, Younes M’Jahed, a critiqué la loi pour son caractère inadéquat et a appelé à une nouvelle législation soulignant explicitement les droits des gens à l'information.
Lors d'une conférence politique organisée le 26 juillet à Casablanca, le Ministre marocain du Travail Mustapha Mansouri avait affirmé que le droit à obtenir des informations est le plus gros problème auquel sont confrontés les médias marocains. Soulignant les progrès réalisés par le pays dans le domaine de la liberté de la presse, M. Mansouri a appelé de ses voeux une loi garantissant les droits des journalistes, y compris la protection des journalistes et de leurs sources.

Par Mawassi Lahcen pour Magharebia à Casablanca – 30/07/2007
http://www.magharebia.com/

AFP : Le Maroc poursuit à tour de bras la presse indépendante (Libération)

Après avoir fait saisir les magazines "TelQuel" et "Nichane", le régime de Mohammed VI inculpe le directeur des deux hebdos. Cette nouvelle affaire témoigne d'un durcissement du régime à l'égard de

A un mois des élections législatives, l’affaire jette une nouvelle ombre sur les relations détestables entre la presse indépendante et le royaume marocain de Mohammed VI
Le directeur des magazines marocains
TelQuel (francophone) et Nichane (arabophone) saisis ce week-end a été inculpé lundi de «manquement au respect dû à la personne du roi» mais comparaîtra libre à son procès qui doit s’ouvrir le 24 août. Samedi et dimanche, Ahmed Benchemsi avait été interrogé durant vingt heures par la police. Avant d’être présenté à un procureur de Casablanca, Ahmed Benchemsi avait reproché aux autorités d’avoir lancé une «offensive généralisée contre la presse».
Lundi, Ali Ammar, directeur du
Journal Hebdomadaire a également accusé le pouvoir de «terroriser la chaîne de production de la presse indépendante» après le retard de plusieurs heures constaté dans l’impression de l’édition de lundi: l’imprimeur affirmait vouloir obtenir l’aval du ministère de la Communication. La directrice générale de ce ministère a cependant «catégoriquement démenti avoir demandé ou reçu un tel exemplaire pour avis. C’est absolument faux», a affirmé à l’AFP Fatiha Layadi. L’éditorial d’Ahmed Benchemsi, écrit en darija (dialecte arabe marocain) sur le mode de l’interpellation, critiquait les propos du roi Mohammed VI lors de son discours du trône prononcé le 30 juillet, concernant les élections législatives du 7 septembre. En revanche, aucune poursuite n’a été engagée contre Nichane pour son dossier intitulé Le sexe dans la culture islamique, illustré de tableaux de peinture et accompagné de citations d’anciens poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité.
Lundi, le
Comité de protection des journalistes a condamné la saisie et la destruction partielle des magazines, samedi: un «acte flagrant de censure», selon l’ONG américaine de défense de la presse. En juillet, CPJ avait déjà indiqué que le royaume marocain était «l’un des Etats au monde où la liberté de la presse avait particulièrement régressé ces dernières années».
En janvier, deux journalistes de Nichane avaient été condamnés à trois ans de prison avec sursis et une amende de 80.000 dirhams (7.220 euros) pour avoir publié un dossier intitulé «Comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique». Ils avaient été condamnés pour «diffamation envers l’islam et la monarchie».
«C’est vraiment le retour aux années 70 où toutes les publications marocaines devaient être soumises à la censure préalable», a affirmé pour sa part Ali Ammar, le directeur du Journal Hebdomadaire. Cet hebdo, ainsi que TelQuel et Nichane sont fabriqués par l’imprimerie Idéale à Casablanca. Interrogé par l’AFP, le patron de l’imprimerie Youssef Ajana a confié avoir envoyé «pour avis et par précaution» au ministère de la Communication un exemplaire du Journal Hebdomadaire.
Il a ensuite, de son propre chef, décidé d’imprimer le magazine. Le Journal Hebdomadaire présentait cette semaine un numéro spécial de 100 pages sur «un siècle de révolution sociale au Maroc à travers la photographie».
En outre, le directeur et un
journaliste d’Al Watan al An, sont inculpés après la publication le 14 juillet d’un dossier intitulé «les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc», en citant des «documents confidentiels». Le procès doit se poursuivre mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca qui a maintenu en détention le journaliste Mustapha Hormatallah et laissé en liberté provisoire le directeur Abderrahim Ariri.
Mardi également se poursuit le procès du directeur de l’hebdomadaire Al-Ousbou, Mustapha Alaoui, inculpé pour «diffusion, de mauvaise foi, de fausses nouvelles», à propos des négociations entre le royaume marocain et le Polisario sur le Sahara occidental. La couverture des élections législatives risque d’être très compliquée pour la presse marocaine.
Par Arnaud Vaulerin avec AFP

MAP : Liberté provisoire pour Mustapha Hormatallah

La Cour d'appel de Casablanca rendra le 18 septembre courant son verdict dans l'affaire du journaliste de l'hebdomadaire Al Watan Al An, Mustapha Hormatallah, condamné en première instance à 8 mois de prison ferme et 1000 dh d'amende. La Cour a décidé, mardi, d'accorder la liberté provisoire à Mustapha Hormatallah, poursuivi pour recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction.Le 15 août dernier, le tribunal de première instance avait condamné le directeur de publication du même hebdomadaire, Abderrahim Ariri, à six mois de prison avec sursis assortis de 1.000 dh d'amende. L'hebdomadaire "Al Watan Al An" avait publié le 14 juillet dernier un dossier intitulé "Les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc".

Telquel : Groupe TelQuel. Du mouvement

Après un brillant et prolifique parcours de 14 ans (il a notamment écrit pour Libération, Le Journal, Ashark Al Awsat et La Gazette du Maroc, avant d’être rédacteur en chef de TelQuel, puis directeur de publication de Nichane), notre collègue et ami Driss Ksikes a choisi de faire une pause dans sa carrière journalistique au Maroc, pour revenir à ses amours premières : l’écriture (il est déjà l’auteur de deux pièces de théâtre et d’un roman, Ma boîte noire*) et l’enseignement. Saluant en lui le professionnel, tout autant que l’homme d’éthique et de conviction, le groupe TelQuel lui souhaite plein succès.À partir du 17 mars 2007, date de la reparution de Nichane, A. R. Benchemsi reprendra le poste de directeur de la publication, tandis que Jamal Boudouma occupera celui de directeur délégué de la rédaction. Redouane Ramdani et Ahmed Najim occuperont, eux, les fonctions respectives de rédacteur en chef et rédacteur en chef adjoint.

Aujourdhui le Maroc : Affaire Tel Quel-Nichane : Benchemsi déféré devant le parquet de Casablanca

Le directeur de publication de «Tel Quel» et de «Nichane» a été convoqué par la police judiciaire une troisième fois, lundi 6 août, avant d’être déféré devant le parquet. Le rédacteur en chef de «Nichane», également convoqué, n’a finalement pas été entendu.L’affaire de «Tel Quel» et «Nichane» débouche sur de nouveaux rebondissements. Après un interrogatoire marathon de 12 heures pendant lequel Ahmed Reda Benchemsi a été entendu par la police judiciaire, dimanche, celui-ci a été convoqué une troisième fois. Hier lundi 6 août, le directeur de publication de «Tel Quel» et de «Nichane» a été convoqué et devait se rendre vers midi à la préfecture de police. Un jour auparavant, c’était au tour de Redouane Ramdani, rédacteur de chef de «Nichane», d’être convoqué par la police judiciaire et obligé à suspendre ses vacances en famille dans la région d’Oujda. Il s’est présenté lundi dans les locaux de la PJ vers 11h, mais on lui a signifié que le parquet a décidé finalement de ne pas recueillir ses déclarations. La police lui a demandé néanmoins de rester à sa disposition le long de l’instruction de l’affaire. Selon des sources proches du dossier, l’imprimeur des deux hebdomadaires et le distributeur ont également été entendus par la police. En réaction à cette nouvelle affaire, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a appelé à un arrêt de travail d’une demi-heure aujourd’hui mardi 7 août. Un sit-in serait également envisagé devant le tribunal de première instance de Casablanca. Pour rappel, le gouvernement avait ordonné, samedi 4 août dans la soirée, la saisie des deux dernières éditions des deux hebdomadaires. En même temps, et sur instructions du parquet général, le directeur des deux publications, Ahmed Reda Benchemsi, a été convoqué par les services de la Police judiciaire pour interrogatoire au sujet du contenu de certains articles jugés attentatoires au «respect dû à SM le Roi» et à «la morale publique». Le premier interrogatoire a duré de 18h à 2h du matin. Le lendemain, il a été convoqué pour un autre interrogatoire qui a duré de 9h à 21h. Un communiqué du Premier ministre rendu public samedi, et relayé par l’agence MAP, invoquait ces deux dernières raisons pour expliquer la décision de saisie des numéros en question. Dans le cas de «Nichane», le communiqué de la Primature indique que le numéro 113-114 de cet hebdomadaire «a publié un éditorial et des articles comprenant des expressions contraires à la morale, qui heurtent les sentiments des musulmans et constituent, en plus, un manquement au respect dû à Sa Majesté le Roi». Dans son dernier numéro de samedi, «Nichane» a critiqué des propos concernant la monarchie et les élections législatives du 7 septembre 2007, tenus par SM le Roi Mohammed VI lors de son discours du 30 juillet à l’occasion du huitième anniversaire de son intronisation. Dans le même numéro, «Nichane» a publié un dossier intitulé «Le sexe dans la culture islamique», illustré de tableaux de peinture et accompagné de citations d’anciens poètes et auteurs arabo-musulmans sur la sexualité. Le contenu des articles incriminés comporterait des expressions allant «à l’encontre des mœurs et de la morale publique». En ce qui concerne le versant francophone de la publication, il est reproché à «Tel Quel» des propos constituant «un manquement au respect dû à Sa Majesté le Roi».
8/7/2007

mardi 21 août 2007

Le Malaise de la Presse Marocaine

Le Malaise de la Presse Marocaine LES DÉMÊLÉS DES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS AVEC ABDERRAHIM ARIRI
dimanche 19 août 2007, par
Kinini
Une tranche de la presse dite autonome,au Maroc, n’arrête pas de secouer la société marocaine dans ses convictions les plus intimes.La mise à l’épreuve de la Liberté d’expression, acquise au prix de longues années de combat, ne semble pas abdiquer de sitôt.Mais les moyens choisis ne mobilisent pas l’adhésion des principaux acteurs de la sphère publique.Et l’aire de confrontation avec les pouvoirs publics,conquiert progressivement des pans de malentendus qui obligent l’observateur à un positionnement atypique...
Au Maroc, depuis le 17 Juillet, deux journalistes ainsi que huit Officiers du Renseignement militaire et civil, dont deux colonels, ont été arrêtés et des perquisitions effectuées dans les locaux de l’hebdomadaire Al Watan Al Ane(La Nation maintenant)et dans les domiciles des concernés..Motif : atteinte à la Défense nationale et donc à la sécurité de l’Etat par la diffusion des documents classés Secret/défense. Sans crier tout de suite au retour des méthodes répressives, essayons de voir ce qui a déclenché ce processus inopiné de la séquestration de la libre expression dans un pays qui fait de la Réconciliation nationale son cheval de bataille et sa stratégie influente pour se distinguer politiquement des autres pays du Maghreb.
Il faut dire que la question de la presse, certainement par l’absence d’une offre variée de thèmes à débattre et, naturellement par l’engouement de prise de parole à travers le canal des
médias, occupe une place prépondérante dans l’espace public. Dés l’intronisation de Mohamed 6, le gouvernement marocain a eu affaire à de cas similaires dans le ton et l’expression. On se souvient encore des démêlés d’Ali M’Rabet, avec les pouvoirs publics et l’affaire de son camarade Aboubakr Jamaî directeur du Journal, contraint plus récemment à démissionner. C’est dire,par ailleurs, qu’au moment où l’Opposition socialiste a été appelée à gouverner (les gouvernements de Youssefi et celui de Jettou), une certaine presse a voulu jouer ce rôle de confrontation pour tester ses compétences en la matière et comptabiliser les erreurs du Nouveau Règne pour être en mesure de le sacrifier à la vindicte d’un apolitisme béat. Néanmoins cette presse, on doit lui en reconnaître une certaine audace,a eu le mérite d’ouvrir (jusqu’à la banalisation ?)les dossiers et les sujets tenus pour tabous ou pour des Lignes Rouges.
Si le Maroc est doté d’un arsenal non négligeable de lois et d’institutions de régulation de la parole publique (Code des libertés publiques,Code de la presse,des Partis politiques,Associations des Droits de l’Homme), cela n’a pas empêché les dérapages fracassants de se produire.Et, à chaque fois, la justice est saisie,des poursuites entamées, des peines et des verdicts embarrassants proclamés. Ce qui est capable, si telle était l’intention des promoteurs de la mise en scène de ces incidents, de mettre en difficulté voire de décrédibiliser la sincérité ou l’autorité du Pouvoir. Sincérité car le contrat politique et social passé avec la société civile est qu’une page de l’Histoire récente du pays se doit d’être définitivement tournée.Contrat manifeste qui stipule que le Maroc ne reviendra plus jamais aux pratiques d’antan pourvu que les différents acteurs sachent s’en tenir aux lois qui encadrent le Code des Libertés publiques et qu’ils ne se posent pas en victimes lorsqu’ils enfreignent eux-mêmes ces frontières.
Or,la permanence et la teneur des conflits enregistrés à ce niveau, entre le Gouvernement d’une part, et la Société civile et les organes de presse d’autre part, montrent que tout n’a pas été suffisamment dit de la nature des attentes et des objectifs des uns et des autres. Et l’exemple actuel d’Ariri ne fait que le prouver davantage. Car comment un journaliste arrêté sur la base de la publication des documents du secret militaire a été également interrogé, selon ses dires, sur ses liens avec le prince Moulay Hicham ?
D’un autre point de vue, ce journaliste, arrêté, puis remis en liberté provisoire et poursuivi devant la justice est la preuve que la question de la presse au Maroc et de l’Information publique en général, polarise encore l’essentiel de l’énergie du traitement du champ politique. A un moment où les élections
législatives sont là qui demandent un investissement national d’envergure pour traduire les projets politiques en actes mobilisateurs et en performance rentable pour le pays, on se réjouit d’affaires qui procèdent d’un déjà vu angoissant. Plus encore, ces scandales répétitifs à excès, toujours liés à l’identité de la presse dite indépendante, devraient normalement infléchir la tendance des observateurs à se poser la question sur la mission réelle de ces médias. Ces redondances tapageuses et leur institution en structures reproductives risquent de traduire, l’implication ou l’effet de manœuvres occultes qui ne peuvent indéfiniment demeurer dans l’incognito.
L’Hebdomadaire Al Watan avait publié le Samedi 14 Juillet l’intégralité d’un document confidentiel des Services de renseignement militaire en se prêtant à des effacements orientés mais qui n’enlèvent rien au descriptif des groupuscules terroristes ni au tonus des consignes. Le libellé du document est destiné à informer les Instances de Sécurité marocaine sur le mouvement et les initiatives d’une organisation terroriste dénommée Ansar Al Islam Fi Assahra Al Mouslima (Les adeptes de l’Islam au Sahara musulman) et tient à les mettre en garde contre le sérieux de la menace en les exhortant à plus de vigilance et à plus concertation avec les services relevant de leurs compétences. L’appréciation des services secrets du contexte du danger se fonde sur des informations recueillies sur Internet après leur publication par ce groupuscule. Si tout les pays du Maghreb,et plus particulièrement le Maroc, rentrent dans la haine exclusive de ces individus, c’est que ces pays adhèrent à la coopération internationale en matière de lutte antiterroriste et qu’ils sont les alliés inaliénables de la politique laïque de l’Occident. Et donc la décision impérieuse de travailler à leur CHATIMENT par la mise en œuvre d’une déstabilisation explosive est retenue. Preuve en est l’information rapportée par le même journal, relative aux 16 kamikazes partis du Moyen-Orient pour venir se suicider dans le Maghreb arabe.
En effet, le document est soutenu par un commentaire des plus effrayants puisqu’il émet l’hypothèse (sinon la certitude) de la compromission d’un Etat arabe du Moyen -Orient dans l’encadrement logistique des brigades islamistes de la Mort. On mesure l’intérêt de ces informations pour la vie de milliers de gens innocents ainsi que pour tous les pays qui ont payé de la vie de leurs citoyens le prix cher à l’aveuglement cruel de la folie barbare. On peut, en parallèle, nous interroger naïvement, et cette fois contre Ariri, si la diffusion de ces assertions troublantes, même si elles éclairent l’opinion publique, n’avisent pas, du même coup, les terroristes en les contraignant à plus de prudence ,ou carrément, à les inspirer à changer de tactique ou à reporter leur projet démoniaque pour des jours plus propices.
Aucune intention de notre part de remettre en question le principe de solidarité dont les journalistes ont bénéficié dès le moment de leur arrestation. Mais ,ce qui est étonnant c’est le simplisme auquel on a voulu soumettre l’analyse d’un événement aussi déterminant que grave. Car voilà un journaliste qui se donne le plaisir public de lire dans des documents qui lui parviennent,selon ses dires, comme par enchantement, des sphères des services secrets les plus sensibles de l’Etat(DST, DGED, 5ème Bureau). Il ne trouve aucune gêne à déduire de leur recoupement notre mort collective mise en hypothèque et, plus terrifiant, qui apporte à la donne des éléments sérieusement scandaleux. Et, miracle, qui s’émeut quand on lui demande des explications. Imaginez que la chose se soit passée ailleurs, est-ce que les services compétents ne se seraient pas comportés de la manière ? Sinon plus.
Le journaliste Ariri ,directeur de la publication ,a été retenu du 17 au 24 en garde à vue avec son camarade ; celui-ci étant toujours en détention. A sa sortie,Ariri a donné plusieurs interviews qui recèlent des contradictions spectaculaires. Il affirme tantôt que PLUS de 150 agents (Al Massae du 26/7) se sont succédé à l’interroger, tantôt il affirme que le nombre des enquêteurs, frôle, s’approche des 150 agents sans compter, pour les deux cas,l’ensemble du personnel engagé dans cette mésaventure (journal Al Ayame du 27 Juillet). Sur le pourquoi de sa focalisation sur les activités de l’armée, il avance que c’est la ligne éditoriale choisie par son organe, et que c’est sa formation supérieure de juriste (un DEA en sciences juridiques), sa longue expérience qui ont fait naître chez lui ce besoin d’investigation... Ses camarades, restés derrière lui au journal, qui ont consacré 3 pages à l’événement ne parlent à aucun moment de Ligne Editoriale, mais avancent que le journal a dit ce que tout le monde sait déjà. Un vraie catastrophe ! ! ! Mais il y a plus, à une question relative à l’origine des documents, Ariri affirme que jamais il ne vérifie les sources des informations recueillies par ses partenaires, que jamais il ne demande à ses journalistes comment ils font pour se procurer de petits trésors analogues d’information. De quoi rendre perplexe le meilleur journaliste du monde ! Pire, Ariri à une question du journal francophone Maroc Hebdo qui consacre son numéro du 27 Juillet à ce dossier (la presse en alerte), sur une question relative à SI C’ETAIT A REFAIRE, avoue que la prochaine fois,avant de publier un document de ce genre, il demandera conseil à un avocat... Parait que sa formation de juriste et sa longue expérience dans le métier ne lui ont pas été d’un grand secours !
Ainsi donc, monsieur Ariri veut nous convaincre qu’il a pu infiltrer les murs et les silences épais de toutes les instances du Secret Militaire à telle enseigne que les rapports, les consignes militaires et policières, comme les dépêches des agences de presse, atterrissent chaque matin sur son bureau. C’est nous prendre pour des niais que de nous raconter ces balivernes d’un autre âge sachant que les rapports à ces services, dans le monde entier, n’obéissent pas à cette logique débile et démagogique.
On sait que le verdict de la libération provisoire d’Ariri et la poursuite de son camarade Hormat Allah, toujours en garde à vue, est paru à la MAP avant que le procureur général n’en avise leurs avocats. Ce qui a suscité l’ire et l’indignation dans les milieux qui suivent les péripéties de l’affaire. Cependant, monsieur Ariri, qui paraît en savoir énormément de choses, confie à l’hebdomadaire Al Ayam (journal en langue arabe) du 28 Juillet : je voudrais qu’on me dise si ce sont les Services militaires,la CIA ou le Mossad qui ont signé ce verdict... Assertion qui en rajoute à la dimension complexe du dossier sur le terrorisme international et sur lequel Ariri semble détenir des vérités importantes... Autrement, il ne se serait pas livré à l’effacement minutieux des séquences signifiantes dans le libellé du document confidentiel objet de cette tempête ruineuse pour tant de carrières...
Cela fait plus de dix ans qu’une tendance de la presse au Maroc fouille dans les caves nauséabondes de la politique pour faire dégoûter le Marocains de l’histoire récente de leur pays. Profitant des acquis des militants socialistes et communistes ainsi que de leur combat pour la liberté sous le régime de Hassan 2, elle a voulu s’approprier honteusement ce patrimoine d’une richesse incontestable et en faire un mode de surenchères politiciennes. L’Etat, pour sa part, ayant pris conscience, tardivement il est vrai, des erreurs du passé et des bas calculs de ces nouveaux acteurs, a décidé avec le soutien de l’essentiel des militants de gauche de réparer ces irrégularités. Et l’Etat,par l’intermédiaire du Premier Ministre, semble même prêt à s’en excuser. Le processus est suffisamment connu pour qu’on puisse y revenir ici. Seulement, la presse en question, poursuivant son train de sabotage, a continué à montrer des images sordides de ces années sombres allant jusqu’à dire que la tête de Ben Barka a été offerte sur un plat à ses détracteurs lors d’un Banquet à Rabat. Tout cela, on l’a dit malheureusement, et le lecteur se voyait dans l’obligation de consommer dans une passivité magistrale ces images abominables. On se disait que la tornade empoisonnée et mortifère allait cesser et que le jour était proche pour pouvoir respirer des idées plus saines, un jour où l’on puisse se consacrer,enfin, à rehausser la fierté de vivre, d’appartenir à un si beau pays. Que nenni. La décision est prise pour maintenir le ton et faire de l’espace public un polar infini qui génère la discorde, le bruit des armes, la banalisation cardinale de tout ce qui bouge et la propagation des valeurs démissionnaires qui rabaissent l’être humain. Avec la mise en orbite de la PEUR qui tue et de ces bombes humaines qui nous viendraient d’un Orient malade pour nous tordre le coup à cause que nous sommes mauvais...
Résultat de cette mascarade : le débat politique au Maroc traverse une conjoncture difficile. Par la faute de ceux qui censurent dans les recoins des quotidiens nationaux... ou ceux qui se taisent sur l’hypocrisie assassine des cascadeurs du Fait Divers. Par la faute, enfin, du retrait du journalisme authentique et responsable qui déserte les lieux publics de l’intelligence pour nous livrer à l’hydre haineuse, à cette image de nous-mêmes qui participe de ce complot néfaste et qui troque notre Destin contre une poignée de scandales...
Kinini Abdellatif.

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3062

lundi 20 août 2007

الصحراء المغربية : نبيل بنعبدالله : لا توجد خطوط حمراء أمام حرية التعبير بالمغرب

18/08/2007
اعتبر نبيل بنعبدالله، وزير الاتصال الناطق الرسمي باسم الحكومة، أن"الخطوط الحمراء لا وجود لها" في مجال الصحافة وحرية التعبير بالمغرب، معبرا عن أسفه لعدم إقرار مشروع قانون الصحافة، خلال الولاية التشريعية الحالية.
وقال عضو الديوان السياسي لحزب التقدم والاشتراكية، مساء أول أمس الخميس، خلال المنتدى الأسبوعي "90 دقيقة للإقناع"، الذي تنظمه مجموعة "ماروك سوار" مع فاعلين سياسيين بمناسبة الانتخابات التشريعية المقبلة، إن "الجسارة (الدسارة) وحرية الصحافة لا يمكن أن تسيرا معا على الخط نفسه«، مشيرا إلى قضية أسبوعيتي"نيشان"، و»تيل كيل"، المتابعتين بتهمة"الإخلال بالاحترام الواجب للملك"، و"المس بعقيدة المسلمين".وبخصوص قضية أسبوعية"الوطن الآن"، التي صدر فيها حكم على الصحافي مصطفى حرمة الله بثمانية أشهر سجنا نافذا، وعلى مديرها عبد الرحيم أريري بستة أشهر سجنا موقوف التنفيذ، عبر وزير الاتصال عن موقف رافض للجوء إلى العقوبات الحبسية، قائلا إنه "كان من الأفضل تسوية المشكل دون ضرورة اللجوء إلى القضاء"، مذكرا بالدور، الذي يفترض أن يضطلع به في هذا المجال المجلس الأعلى للصحافة.وعن الجدل القائم حول إشكالية حرية النشر والتعبير في المغرب، يرى بنعبدالله أن "الأمر يتعلق بمرحلة انتقال، ما يتطلب بلورة آليات لتفادي مثل هذه الانزلاقات«، وأوضح، في هذا السياق، على خلفية قضية "الوطن الآن"، أنه يجب وضع قانون يضمن حرية الوصول إلى الخبر والمعلومة »لكي تتضح الأمور وتستقر على أسس ثابتة".كما ذكر وزير الاتصال بالأجواء العامة والملابسات المصاحبة لقانون الصحافة، مشيرا إلى تباين الآراء وزوايا الرؤية بين الأطراف المعنية، من فدرالية ناشري الصحف، إلى النقابة الوطنية للصحافة المغربية، إلى الحكومة .وكشف بنعبدالله أن الأحزاب الخمسة المشاركة في الحكومة لم تعبر، هي الأخرى عن موقف موحد ومتجانس بهذا الشأن، وقال بهذا الخصوص إن "نقابة الصحافة وفدرالية الناشرين كانتا تريدان إلغاء كل العقوبات السالبة للحرية من قانون الصحافة، والواقع أنه لا يجب إغفال كون فاعلين آخرين من المجتمع يرون في هذا منح الصحافة حريات مبالغ فيها، فكان لابد إذن من نوع من التوفيق والتحكيم".في السياق نفسه، تطرق الناطق باسم الحكومة إلى موضوع الحجز الإداري للصحف والمنشورات، الذي تمارسه وزارة الداخلية، معتبرا أنه إجراء يجري العمل به في أغلب البلدان الديموقراطية، موضحا ضرورة لجوء الطرفين، في مثل هذه الحالات، إلى القضاء خلال مدة 24 ساعة.واعتبر أن مشروع قانون الصحافة، الذي صيغ في نهاية عهد الحكومة الحالية »أفضل نص قانوني أمكن بلورته حتى الآن«، معربا عن أسفه لعدم إقراره خلال الولاية التشريعية الحالية.وكان مقررا أن يبت مجلس الحكومة في مشروع قانون الصحافة الجديد أثناء جلسة في شهر ماي الماضي، إلا أن الأمر تأجل دون تحديد موعد جديد.وتميز مشروع قانون الصحافة الجديد، الذي تأجل إقراره، بكونه صيغ بطريقة "تشاركية" بين الأطراف المعنية، كما عرض على المجلس الاستشاري لحقوق الإنسان، ودار الجدل، بالخصوص، حول مسألة العقوبات السالبة للحرية، إذ طالبت النقابة الوطنية للصحافة المغربية بإلغائها كليا، بالإضافة إلى مطلب تفويض القضاء حصريا حق حجز الصحف أو منعها، عند الضرورة، دون تدخل من الجهاز التنفيذي. محمد الخد
اد

المساء :إدانة أريري وحرمة الله تؤدي إلى تشكيل هيئة وطنية للدفاع عن حرية الصحافة: أريري: «الرسالة واضحة: أيها الصحافيون في المغرب حذار أن تقتربوا من ال


18/08/2007

اعتبرت هيئات إعلامية ومهنية وحقوقية أن التوجه السلطوي في التعامل مع الصحافيين كمجرمين، أثناء استنطاقهم، أمر غير مقبول، ويكشف النوايا العدوانية تجاه العمل الصحافي الجاد والنقدي، من طرف السلطات. وسجلت المنظمات الموقعة على بلاغ مشترك، رفضها لاستمرار القضاء المغربي في لعب دوره السلبي، وذلك بالتضييق على حرية الصحافة وحرية التعبير في العديد من القضايا التي عرضت على المحاكم المغربية مؤخرا، كما حصل مع معتقلي أحداث فاتح ماي الأخير.وأعلنت تلك الهيئات تكوين لجنة تضم كلا من جمعية هيئات المحامين بالمغرب، والجمعية المغربية لحقوق الإنسان، والمنظمة المغربية لحقوق الإنسان، والعصبة المغربية للدفاع عن حقوق الإنسان، واتحاد كتاب المغرب وجمعية عدالة وترانسبارنسي المغرب، والنقابة الوطنية للصحافة المغربية، لمتابعة الوضع وإصدار مذكرة مفصلة حول هذه الخروقات، واتخاذ مجموعة من المبادرات التواصلية والنضالية للتصدي لما يحصل.فيما أعلن محمد حفيظ أن لجنة دعم ومساندة أسبوعية «الوطن الآن» قد تتحول بعد هذا الحكم إلى هيئة وطنية لحماية الصحافة، يجري الإعداد لها بتنسيق مع عدد من الهيئات والمنظمات الحقوقية والإعلامية، مضيفا أن مهمة الهيئة ستتمثل في تطوير وتنمية النقاش حول حرية الصحافة ودورها في التنمية، وتنظيم مناظرات غير تلك التي تمليها أجندة الدولة، وأكد فشل الحكومة في إصدار قانون يتماشى مع مطالب الصحفيين، معتبرا أن هذا الحكم القضائي يؤشر إلى تراجع خطير في مجال حرية الصحافة بالمغرب.واعتبر عبد الرحيم أريري، مدير نشر أسبوعية «الوطن الآن»، أن الحكم القضائي الصادر أول أمس في حق كل من الصحفي مصطفى حرمة الله بثمانية أشهر حبسا نافذا، ومدير الأسبوعية بستة أشهر سجنا موقوفة التنفيذ، أنه ذو أبعاد سياسية وليست قانونية. وأضاف أريري في تصريح لـ«المساء» أن الأمر لو كان قانونيا لما تم اقتحام مقر الجريدة وحجز أرشيفها واغتصاب ذاكرتها، وأضاف أن المغرب يضم حلفين مختلفين، حلف أول يدافع عن الديمقراطية والحرية، وآخر يسعى إلى احتقار المغاربة، وبين الحلفين تقاطعات عديدة على مستوى الصحافة والاقتصاد والجيش ومختلف المستويات، واعتبر أن الحكم صدر عن الحلف الثاني لكون جريدته تنتمي إلى الحلف الأول. والرسالة واضحة، يضيف أريري، وهي: «أيها الصحافيون في المغرب حذار أن تقتربوا من الثكنات».وذهب علي كريمي، رئيس المركز المغربي للدراسات والأبحاث في حقوق الإنسان والإعلام، إلى أن «تطبيق القانون الجنائي في محاكمات الصحافة معناه الخروج عن منهجية ما تطرحه الديمقراطية والمتمثل في تطبيق القانون الخاص بكل مجال». مضيفا أن الاستنجاد بالقانون الجنائي وتطبيقه في قضايا الإعلام والاتصال يؤشر إلى تراجع، في الوقت يحاول فيه المغرب أن يقطع مع الماضي بإكراهاته. وذهب عبد العزيز النويضي، رئيس جمعية عدالة، إلى أن المغرب ليس محتاجا للإساءة في هذا الوقت بالذات، لأن من العناصر الأساسية التي يأخذها المراقبون الدوليون في تقييم الانتخابات، هو حرية الصحافة. وفيما أعلن خالد السفياني، أحد المحامين الذين يدافعون عن أسبوعية «الوطن الآن» في هذه القضية، لجوء الدفاع إلى استئناف الحكم، عبّر عن استغرابه لصدور الحكم بالإدانة، لأن «الملف فارغ والنيابة العامة عجزت عن الإدلاء بالوثائق المزعوم إخفاؤها، بل عجزت عن تحديد الجريمة، بالإضافة إلى كونها اعتمدت في المتابعة على الوثائق التي تم نشرها متمثلة في نسخة من الأسبوعية. وامتنع السفياني عن التعليق على الفرق بين الحكمين الصادرين ضد كل من حرمة الله وعبد الرحيم أريري، معتبرا أن مجرد الحكم بألف درهم غرامة لوحدها، كان سيعتبر حكما في غير محله، وأن قرار الاستئناف جاء بعد مناقشة، و»بما أن الأمر ذو طابع سياسي، فضلنا تتبع المسطرة على أمل الوصول إلى محاكمة عادلة». ويبدو من خلال المعطيات التي تسنى لـ«المساء» جمعها، أن اللجنة التي تم الإعلان عن تأسيسها في أعقاب محاكمة كل من أسبوعية «الوطن الآن» و«تيل كيل» و«نيشان»، قد تشكل نواة هيأة وطنية لحماية الصحافة. يونس مسكين

إيل باييس» تنتقد صمت الاتحاد الأوربي حول أوضاع الصحافة بالمغرب
انتقدت يومية «إيل باييس» الإسبانية، المقربة من الحزب الاشتراكي العمالي الحاكم في مدريد، في عددها ليوم أمس، صمت الاتحاد الأوربي، وخاصة فرنسا وإسبانيا، حول ملاحقات الصحافة بالمغرب، إثر صدور الحكم على صحافي «الوطن الآن» مصطفى حرمة الله بثمانية أشهر حبسا نافذا وعلى مدير الأسبوعية عبد الرحيم أريري بستة أشهر حبسا موقوف التنفيذ، ومنع وإتلاف العددين الأخيرين من أسبوعيتي»نيشان» و»تيل كيل» ومتابعة مديرهما أحمد رضا بن شمسي. وقالت الجريدة، في افتتاحيتها لعدد أمس تحت عنوان «الرباط تلاحق الصحافة»، إن نظام الملك محمد السادس يوجه ضربات إلى حرية التعبير، بدءا من منع أسبوعية «دومان» ومتابعة «لوجورنال» و«الصحيفة»، إلى متابعة أربعة صحف أخرى هذا الصيف بتهمة نشر أخبار زائفة ونشر وثائق سرية والمس بحرمة الملك. وأضافت الجريدة أن الملكية والوحدة الترابية والإسلام تشكل طابوهات في المغرب يمنع تجاوزها، واستطردت قائلة: «إن المغرب يتوفر على صحافة أقل كبتا في العالم العربي، لكن قانون 2002 يخول السلطات الحكومية صلاحيات واسعة، وبعض بنوده لا تتماشى مع حرية التعبير، يضاف إلى ذلك وجود خطوط حمراء، وهي طابوهات يشدد عليها محيط الملك لتقييد هذه الحرية»، مضيفة أن «الرباط هي شريك مفضل للاتحاد الأوربي وتتضمن اتفاقية الشراكة بندا يتعلق بحقوق الإنسان، لكن الاتحاد الأوربي ـ وخصوصا عضويه الأكثر قربا من المغرب وهما إسبانيا وفرنسا ـ يفضلان النظر بعينيه بعيدا«. ادريس الكنبوري

Libération : Affaire Al Watan Al An : SNPM et ONG des droits humains contre le verdict de première instance

Huit mois de prison ferme pour le journaliste d’Al Watan Al An Mustapha Hormatollah. Six mois de prison avec sursis pour son directeur de publication Abderrahim Ariri et une amende de 1000 dh chacun. Tel est le verdict prononcé mercredi par le tribunal de première instance de Casablanca. Depuis 2003, aucun journaliste n’a été condamné à une peine de prison ferme au Maroc. Après cette sentence, les réactions se sont multipliées. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) était le premier à manifester sa colère et son indignation. La corporation des journalistes a récusé ce jugement qui présente, selon elle, une "menace contre tous les autres journalistes pour qu’ils ne s’acquittent pas de leur devoir d’investigation sur les informations et données" relatives à la chose publique.En plus, ajoute un communiqué du Syndicat rendu public à l’issue de ce procès, ces sentences ne sont fondées sur aucune base légale, puisqu’au début, les deux journalistes avaient été poursuivis pour publication de documents considérés comme confidentiels, alors qu’ils ont été jugés en fonction d’une accusation faisant état de "recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction". Rappelons que l’hebdomadaire Al Watan Al An avait publié le 14 juillet un dossier intitulé "Les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc".Le SNPM ajoute que le tribunal n’a pas pu présenter séance tenante les documents volés et s’est contenté de la publication d’Al Watan Al An. C’est cette contradiction entre le "recel" et la "publication" à laquelle le tribunal n’a pas voulu répondre qui constitue le bien-fondé de cette sentence, selon le SNPM. Réagissant au même verdict, le Centre marocain des droits humains (CMDH) a accueilli avec "préoccupation et regret" la condamnation de Hormatollah et d’Ariri. Solidaire des deux jour
nalistes, le CMDH a émis le souhait de voir la justice procéder en appel au redressement de cette situation. Même position exprimée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) dans un communiqué rendu public à l’occasion. Le bureau central présidé par Khadija Ryadi a ainsi condamné ces sentences, soulignant que ce procès ne répondait pas aux conditions d’un procès juste et équitable. L’AMDH a demandé par ailleurs la révision du code de la presse dans le sens qui garantit la liberté d’expression et d’opinion, en commençant par l’annulation de toutes les peines privatives des libertés.

Nouri Zyad

L’Economiste : Affaire Al Watan : Prison ferme pour un journaliste


· C’est le premier cas depuis l’emprisonnement d’Ali Lamrabet· Hormatallah écope de 8 mois de prison ferme et Ariri de 6 mois avec sursisL’étau se resserre autour des journalistes. Si Ahmed Reda Benchemsi, directeur de publication de TelQuel et Nichane, attend avec impatience le démarrage de son procès le 24 août, le dénouement en première instance de l’affaire Al Watan confirme si besoin est, l’orage que traverse la presse au Maroc. En effet, le tribunal de première instance de Casablanca a condamné, mercredi 15 août, Abderahim Ariri à 6 mois de prison avec sursis, alors que Mustapha Hormat-allah a écopé de 8 mois de prison ferme. Les deux journalistes devront également payer une amende de 1.000 DH chacun. Ils étaient poursuivis pour recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction.Rappelons que l’hebdomadaire Al Watan Al An avait publié le 14 juillet dernier un dossier intitulé “les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc’’. Un document classé secret défense, provenant des Forces Armées royales, avait attiré l’attention du Parquet général qui avait décidé le 24 juillet de poursuivre les deux journalistes pour recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction conformément à l’article 571 du code pénal. Ariri a été relaxé et poursuivi par convocation directe, alors que Hormatallah a été placé sous mandat de dépôt. Huit militaires ont également été poursuivis dans le cadre de ce dossier (voire encadré). «Nous étions venus aujourd’hui pour entendre un acquittement. Le verdict est décevant. A présent, le comité de soutient se réunira avec les avocats de la défense pour décider de la riposte», déclarait Ariri à la sortie de la salle n°8 du TPI de la métropole. Plusieurs représentants de la presse locale et internationale ont assisté à l’annonce du verdict. Le Parquet n’a pas jugé utile de convoquer Hormatallah pour le jugement. Ce verdict consacre pour la première fois depuis l’emprisonnement d’Ali Lamrabet, de la prison ferme pour un journaliste. «On comprend maintenant pourquoi la cour a toujours refusé la liberté provisoire pour Hormatallah. La prison ferme était-elle prévue d’avance?», fait mine de s’interroger un avocat présent à l’audience. La première réaction au verdict est à mettre au compte du Syndicat national de la presse marocaine. Le SNPM a vivement critiqué la condamnation qui «ne se base sur aucun fondement juridique». Selon un communiqué du syndicat, «la cour s’est appuyée sur la publication de documents secrets, alors que les deux journalistes étaient poursuivis pour recel de choses obtenues à l’aide d’une infraction». A l’heure où nous mettions sous presse, la défense n’avait pas encore décidé de faire appel. Mais tout porte à croire que les deux journalistes le feront.
Volet militaire
Dans cette même affaire, le tribunal militaire a condamné, le 7 août, huit militaires à des peines d’emprisonnement allant de 6 mois à 5 ans pour «divulgation de secret professionnel» et «atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat». Dans ce procès, les avocats de la défense avaient réclamé la présence de deux témoins à la barre pour recueillir leur témoignage, mais en vain. La cour a tout simplement ignoré cette requête.Les juges se sont contenté de répondre à la requête de la défense que Ariri et Hormatallah seront appelés à témoigner «en cas de besoin». Ce qui n’est jamais arrivé. Naoufal BELGHAZI

Les scoops du jour
· Affaire Al-Watan: RSF révoltée
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) s’est déclarée «révoltée et consternée» par la condamnation hier par le tribunal de Casablanca du journaliste Hormat Allah à huit mois de prison ferme. «Cette décision traduit un mépris de tous les usages du droit international qui n’a cessé de réaffirmer qu’on n’emprisonne pas un journaliste pour un délit de presse», a déclaré dans un communiqué cette organisation basée à Paris. RSF «constate et déplore que le fossé ne cesse de se creuser entre les engagements des autorités marocaines en faveur d’une démocratisation du royaume, et la pratique de ces mêmes autorités».

communisme.wordpress : Pour la liberté d’expression au Maroc !

SNPM et ONG des droits humains contre le verdict de première instance
Huit mois de prison ferme pour le journaliste d’Al Watan Al An Mustapha Hormatollah. Six mois de prison avec sursis pour son directeur de publication Abderrahim Ariri et une amende de 1000 dh chacun. Tel est le verdict prononcé mercredi par le tribunal de première instance de Casablanca. Depuis 2003, aucun journaliste n’a été condamné à une peine de prison ferme au Maroc.
Après cette sentence, les réactions se sont multipliées. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) était le premier à manifester sa colère et son indignation. La corporation des journalistes a récusé ce jugement qui présente, selon elle, une “menace contre tous les autres journalistes pour qu’ils ne s’acquittent pas de leur devoir d’investigation sur les informations et données” relatives à la chose publique.
En plus, ajoute un communiqué du Syndicat rendu public à l’issue de ce procès, ces sentences ne sont fondées sur aucune base légale, puisqu’au début, les deux journalistes avaient été poursuivis pour publication de documents considérés comme confidentiels, alors qu’ils ont été jugés en fonction d’une accusation faisant état de “recel de documents obtenus à l’aide d’une infraction”. Rappelons que l’hebdomadaire Al Watan Al An avait publié le 14 juillet un dossier intitulé “Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc”.
Le SNPM ajoute que le tribunal n’a pas pu présenter séance tenante les documents volés et s’est contenté de la publication d’Al Watan Al An. C’est cette contradiction entre le “recel” et la “publication” à laquelle le tribunal n’a pas voulu répondre qui constitue le bien-fondé de cette sentence, selon le SNPM.
Réagissant au même verdict, le Centre marocain des droits humains (CMDH) a accueilli avec “préoccupation et regret” la condamnation de Hormatollah et d’Ariri. Solidaire des deux journalistes, le CMDH a émis le souhait de voir la justice procéder en appel au redressement de cette situation.
Même position exprimée par l’Association marocaine des droits humains (AMDH) dans un communiqué rendu public à l’occasion. Le bureau central présidé par Khadija Ryadi a ainsi condamné ces sentences, soulignant que ce procès ne répondait pas aux conditions d’un procès juste et équitable.
L’AMDH a demandé par ailleurs la révision du code de la presse dans le sens qui garantit la liberté d’expression et d’opinion, en commençant par l’annulation de toutes les peines privatives des libertés.

http://communisme.wordpress.com/2007/08/19/pour-la-liberte-dexpression-au-maroc/

mercredi 15 août 2007

AFP : Un journaliste marocain condamné à huit mois de prison ferme

CASABLANCA (Maroc) - Un journaliste marocain de l'hebdomadaire Al Watan Al An a été condamné mercredi à huit mois de prison ferme et son directeur a écopé de six mois avec sursis pour publication de "documents confidentiels" concernant la lutte antiterroriste
Le tribunal correctionnel de Casablanca a infligé la peine de huit mois de prison ferme au journaliste Mustapha Hormat Allah, qui comparaissait détenu.
Abderrahim Ariri, le directeur d'Al Watan, en liberté provisoire, a reçu une condamnation plus légère de six mois avec sursis, a constaté le journaliste de l'AFP présent à l'audience.
Ils devront en outre verser chacun une amende de 1000 dirhams (90 euros).
Les deux journalistes étaient poursuivis pour "recel de documents obtenus à l'aide d'une infraction" après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d'un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc".
"Ce verdict nous choque. Nous étions venus pour entendre un verdict qui nous acquitte et nous avons entendu un verdict qui ne nous a pas rendu justice", a déclaré à la presse M. Ariri.
"Nous allons nous réunir avec nos avocats et les ONG qui ont pris notre défense pour définir la suite à donner à cette décision de justice", a-t-il ajouté.
C'est la première fois depuis 2003 qu'un journaliste est condamné à la prison ferme au Maroc.
Le dirigeant du Syndicat des journalistes a qualifié pour sa part ce verdict "d'inacceptable".
"C'est une menace pour tous les journalistes dont le métier est de publier des informations (...)", a commenté à l'AFP Younes Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
(©AFP / 15 août 2007 16h07)

http://www.romandie.com/infos/news/070815140721.eyl1jfb2.asp

mardi 14 août 2007

Tel Quel : Affaire Al Watan. Le (mauvais) feuilleton de l’été


Hors série Août 2007
La semaine Maroc
Affaire Al Watan. Le (mauvais) feuilleton de l’été
L’affaire Al Watan Al An n’a pas encore livré tous ses secrets. Dernier coup de théâtre : la convocation pour témoignage du général Mohamed Belbachir, ancien patron du 5ème Bureau (les renseignements militaires). L’information, relayée par la MAP puis par le journal télévisé d’Al Aoula, est même parue en Une du Matin du Sahara. “Cela n’est pas anodin. La théorie du règlement de comptes entre services ne fait que se préciser. En plus, la large diffusion d’une information pareille peut nuire au déroulement normal de l’affaire”, estime un observateur. Le jeudi 2 août 2007, le Tribunal de première instance de Casablanca a refusé à nouveau d’accorder la liberté provisoire au journaliste Mostapha Hormatallah. “Il n’y a pas de raisons légales à ce refus. Hormatallah dispose de toutes les garanties nécessaires. En plus, le procureur a commis une grave erreur en acceptant de prolonger une garde-à-vue. Cela devrait invalider purement et simplement les poursuites dont font l’objet Abderrahim Ariri et Mostapha Hormatallah”, ont notamment plaidé les avocats des deux journalistes. Dans une précédente audience, ces mêmes avocats ont exprimé leur stupéfaction en découvrant que “les documents dits secrets” avaient disparu du dossier d’instruction. “Sur quoi vous êtes-vous basés pour accuser Ariri et Hormatallah de recel ? Comment avez-vous pu le faire alors que vous n’avez même pas eu accès aux documents objets de la poursuite ?”, a notamment signalé le bâtonnier Abderrahim Jamaï. Après la séance du 7 août, le Tribunal correctionnel de Casablanca a mis en délibéré au 15 août le jugement contre les deux journalistes, alors que les huit militaires, poursuivis dans le cadre de la même affaire, ont été condamnés par le Tribunal militaire de Rabat à des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison ferme.
Coup de théâtre. Le candidat El HimmaMardi 7 août, un communiqué officiel du Cabinet royal annonce la “démission” du ministre délégué à l'intérieur, Fouad Ali El Himma. Raison invoquée : “M. El Himma souhaite se présenter aux élections, comme n'importe quel citoyen marocain”. Selon toute vraisemblance, l'ex-ministre délégué à l'Intérieur se présentera à Benguerir, où il a déjà été élu en 1995 en tant que “SAP” (Sans appartenance politique). Mais cette fois, El Himma devra se trouver une couleur politique, la nouvelle loi électorale interdisant toute candidature indépendante. On parle déjà du RNI et du MP. Certains observateurs croient même entrapercevoir l'identité du futur premier ministre, “politique et issu des urnes”, comme l'a promis Mohammed VI…


Militaires – journalistes. Tenez vos langues !Des sources fiables attestent du lancement d’une vaste campagne d’information… dans toutes les casernes du pays. Objectif avoué : dresser une liste exhaustive des relations de parenté du personnel de l’armée avec des journalistes ! Hommes de troupe et officiers ont dû ainsi répondre à des questions précises sur la nature du lien de parenté, les rapports réciproques et la possibilité d’avoir été interrogé par le journaliste sur des questions sensibles. Par la même occasion, les soldats ont été prévenus qu’ils risquaient gros s’il leur arrivait de “papoter” sur des sujets liés à l’armée… Inutile de le préciser : cette malheureuse campagne est l’un des dégâts collatéraux de l’affaire Al Watan Al An.

dimanche 12 août 2007

Le Monde.fr : Le pouvoir marocain lance une offensive contre la presse


un mois des élections législatives marocaines, le palais royal semble déterminé à rappeler que la liberté de la presse a des limites. Ahmed Benchemsi, le jeune directeur (33 ans) de deux magazines réputés, Tel Quel (20 000 exemplaires en moyenne, francophone) et Nichane (20 000 exemplaires, arabophone), risque d'en faire les frais, comme, avant lui, l'équipe du Journal Hebdomadaire.
Benchemsi comparaîtra en justice le 24 août. Ce journaliste à la plume brillante et irrévérencieuse a été inculpé, le 6 août, de "manquement au respect dû à la personne du roi". Il risque jusqu'à cinq années de prison.
Son crime ? Avoir consacré son dernier éditorial, rédigé en français et en dirija (arabe dialectal marocain), à un récent discours du souverain. Sous le titre "Où tu m'emmènes, mon frère ?" - référence à une célèbre chanson des années 1970 -, Benchemsi interpellait directement le souverain, lui reprochant en substance de monopoliser trop de pouvoirs et de se poser indûment en garant de la démocratie au Maroc.
Ce n'est pas tant le fond de son éditorial que la forme qui a valu à Benchemsi d'être interrogé pendant vingt heures par la police de Casablanca, samedi et dimanche, puis assigné en justice, tandis que ses deux revues étaient saisies et pilonnées. En utilisant l'arabe dialectal, langage sans détour, presque cru, le journaliste a aggravé son cas. "J'ai donné l'impression d'avoir oublié l'étiquette, alors que je m'adressais au roi ! Je lui ai parlé comme à un homme, lui, le "Commandeur des croyants" ! Au Palais, ils ont pris cela pour une insolence, alors que mon intention n'était pas du tout d'être insultant", déplore Benchemsi.
Cette affaire intervient dans un climat déjà tendu entre la presse marocaine et le pouvoir. Deux journalistes d'un autre hebdomadaire arabophone, Al Watan al-An (20 000 exemplaires), sont poursuivis pour avoir "subtilisé des documents confidentiels touchant à la sûreté de l'Etat". Il leur est reproché d'avoir utilisé ces documents pour rédiger un dossier, publié le 14 juillet, ayant pour titre "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc."
TOUR DE VIS
Si le directeur d'Al Watan al-An, Abderrahim Ariri, a été laissé en liberté provisoire, l'auteur du dossier, le journaliste Mustapha Hormatallah, est, quant à lui, sous les verrous depuis le 17 juillet. Le jugement est attendu pour le 15 août. Huit militaires, accusés d'être à l'origine de ces "fuites" à la presse ont, quant à eux, été condamnés, mardi 7 août, à des peines de prison allant de six mois à cinq ans par le tribunal militaire de Rabat.
La liberté d'expression au Maroc ressemble-t-elle aujourd'hui à "une cavalcade dans un champ de mines", comme l'affirme Ahmed Benchemsi ? Dans l'ensemble, les journalistes marocains se disent inquiets. "Il y a toujours eu des problèmes, par-ci, par-là, mais cette fois-ci, le durcissement est global et général. C'est grave", estime Younès Moujahid, le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine.
De son côté, Ali Ammar, directeur du Journal Hebdomadaire, qui a souvent eu des démêlés avec le pouvoir, accuse les autorités de "terroriser la chaîne de production" de la presse indépendante en exigeant des imprimeurs des journaux de se montrer "vigilants", et de "restaurer la censure préalable" comme à l'époque des années 1970. Pour lui, la "libre expression" est sans nul doute menacée au Maroc.
Au ministère concerné, on s'en défend catégoriquement. "Dans deux ou trois affaires récentes, les journalistes ont commis des atteintes graves aux règles élémentaires de la profession, déclare Nabil Benabdallah, le ministre de la communication. On a le droit, au Maroc, de discuter des orientations et des discours royaux, mais il faut le faire sans verser dans des propos pour le moins inélégants."
L'universitaire Khadija Mohsen-Finan décèle dans la "fébrilité" actuelle du pouvoir à l'égard de la presse le signe d'une inquiétude à l'approche des législatives du 7 septembre. Les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) pourraient devenir la première formation politique au Parlement.
Pour cette chercheuse à l'Institut français des relations internationales, cette inconnue est difficile à gérer pour les autorités marocaines. "En tapant du poing sur la table, de façon très visible, la monarchie montre qu'elle ne laissera pas le champ libre aux islamistes et que le PJD n'aura pas le monopole de la moralisation de la vie publique", estime-t-elle.
Le roi peut d'autant mieux donner ce tour de vis, ajoute Khadija Mohsen-Finan, que beaucoup, au Maroc, ne voient pas d'un mauvais oeil de tels rappels à l'ordre, à l'inverse d'un pays comme la France où cette attitude est interprétée comme "un recul".
Florence Beaugé

samedi 11 août 2007

خاص: آسرار اقالة الهمة: «سبعة رجال» أقوياء داخل مملكة محمد السادس

10/08/2007
اعتبر عبد العزيز المسيوي، الوزير والقيادي السابق في الاتحاد الدستوري، أن استقالة الهمة على بعد أسبوعين من انطلاق الحملة الانتخابية ليست أمرا اعتباطيا، بل هي مخطط لها من قبل أن تكون في هذا التوقيت، مستبعدا في تصريح لـ«المساء» أن يكون إعفاء الهمة خطوة تمهيدية للتخلص منه. وقال المسيوي، في هذا السياق: «لا يمكن للقصر أن يتخلص من الهمة لأن الهمة ابن القصر، بل حتى قرار الاستقالة لا يمكن أن يقدم عليها إلا بعد أن يستشير القصر في شكلها ومضمونها»، مؤكدا، في الوقت نفسه، أن «هناك فرضية خلف إعفاء الهمة وهي تهييئه للوزارة الأولى من خلال صبغه بلون سياسي في إحدى المصبغات الحزبية في هذه الانتخابات ليقال بعد الـ7 من شتنبر المقبل إن الوزير الأول وزير سياسي».ورجح المسيوي أن يخوض الهمة معركة الانتخابات التشريعية المقبلة مع حزب التجمع الوطني للأحرار، وليس مع حزب الاتحاد الدستوري الذي سبق للهمة أن حمل لونه سنة 1984. وقال المسيوي، بهذا الخصوص: «إن الهمة لم يكن أبدا مع الاتحاد الدستوري، وإنما وزارة الداخلية آنذاك هي التي صنفته ضمن هذا الحزب بعد أن حصل على مقعد نيابي بدائرة الرحامنة في لائحة اللامنتمين»، مبرزا أن «الحزب المؤهل لاحتضان الهمة هو التجمع الوطني للأحرار لعدة اعتبارات ضمنها أن هذا الحزب توصل بتهنئة من الملك محمد السادس أشادت بالجو الديمقراطي الذي مرت فيه انتخابات مؤتمره الوطني التي أفرزت مصطفى المنصوري رئيسا».
حفيظ: حدث إعفاء الهمة فاجأ الجميع
قال محمد حفيظ، عضو المكتب السياسي للحزب الاشتراكي الموحد، إن استقالة الهمة من مهامه في الحكومة هي في حقيقة الأمر حدث مفاجئ ولم يكن أحد من المراقبين والمتتبعين يتوقعه على الإطلاق خاصة وأن الهمة ظل يباشر مهامه إلى حدود يومين قبل الاستقالة بكل مواصفات الشخصية النافذة، مشيرا، في هذا السياق، إلى الزيارة المباغتة التي قام بها إلى باب سبتة في منتصف الليل وما خلتفته من تداعيات وردود فعل.وأوضح حفيظ، في تصريح لـ«المساء»، أنه لا يتوفر على كل المعطيات اللازمة لتحليل حدث استقالة الهمة، غير أنه أعرب عن استغرابه إذا ما كان الهدف من هذه الاستقالة هو هذه الفرضية التي أشار إليها البعض والمتعلقة بالتحضير الفعلي لوضع الهمة على رأس الوزارة الأولى. وقال حفيظ، في هذا السياق: «إن صبغ الهمة بلون سياسي من أجل تعيينه وزيرا أول هو في حقيقة الأمر إشكال سياسي في حد ذاته، كما لو أن النخبة السياسية الموجودة حاليا لا تتوفر على شخصيات حزبية لها مؤهلات الوزير الأول»، ويتساءل حفيظ، «كيف يبدي زعماء الأحزاب الكبرى، خاصة اليازغي والعثماني والعنصر وعباس الفاسي، كثيرا من التسامح تجاه منصب الوزير الأول ولا يناضلون من أجل الظفر به كما لو أن هذا المنصب ليس حقا من حقوقهم السياسية».
أرسلان: إعفاء الهمة فيه استخفاف بعقول المغاربة
عن وجهة نظره في استقالة الهمة من مهامه، قال فتح الله أرسلان الناطق الرسمي باسم العدل والإحسان في اتصال مع «المساء»: «إن حدث إعفاء الهمة من مهامه لم يتم بنضج كاف وفيه استخفاف بعقول المغاربة كما لون أن المغاربة يتقبلون أي شيء»، قبل أن يضيف «كان المطلوب على الأقل حتى لو كان هذا الإعفاء جزءا من مخطط مخزني أن تقدم للمغاربة مبررات مقنعة لدواعي الإعفاء».
اسماعيل العلوي: استقالة الهمة مفهومة ولا تثير أي لبس
اعتبر اسماعيل العلوي، الأمين العام لحزب التقدم والاشراكية، أن ستقالة الهمة من أجل التفرغ للانتخابات أمر مفهوم ولا يثير أي لبس، خاصة أنه هو المسؤول عن الشأن الانتخابي كوزير منتدب في الداخلية، مؤكدا، في تصريح لـ«المساء»، أن «الهمة طلب إعفاءه من مهامه حتى لا يكون خصما وحكما في الوقت نفسه وإن كان وقع العكس في فرنسا مثلا، حيث لم يستقل ساركوزي إلا في آخر لحظة لخوض الانتخابات الرئاسية».
بندورو: النفوذ الأمن الصحافة.. قد تكون وراء الإعفاء
علق عمر بندورو، أستاذ العلوم السياسية بجامعة محمد الخامس بالرباط، على قرار موافقة الملك محمد السادس على إعفاء فؤاد عالي الهمة من مهامه الوزارية كعضو في الحكومة، عن طريق طرح جملة من الاحتمالات التي قد تكون تحكمت في صياغة هذا القرار. وهكذا قال بندورو متسائلا: هل الملك محمد السادس أراد بذلك أن يبلغ رسالة إلى جميع الوزراء في الحكومة خاصة أولئك الذين يعتزمون التقدم للترشح للانتخابات المقبلة، بتقديم استقالتهم من عضوية الحكومة بشكل عفوي؟ويستند بندورو في تزكية احتماله هذا على تنصيص بلاغ للديوان الملكي صدر بهذا الشأن على أن ترشح الوزير المنتدب في الداخلية للانتخابات النيابية المقبلة، سيكون مع كافة المواطنين المغاربة وبدون تمييز أو استثناء بين المرشحين لاقتراع السابع من شتنبر القادم، وفي نطاق الاحترام التام للمقتضيات القانونية والتنظيمية الجاري بها العمل.وإذا كان عالي الهمة أعلن نيته في الترشح للانتخابات القادمة، فإن بندورو يرى من جهة أخرى أن التساؤل المطروح هو هل الهمة سيتقدم لخوض المعركة الانتخابية ضمن لائحة حزب معين؟ أم أنه سيلتحق بالمتنافسين على مقعد بالبرلمان بلائحة مستقلة؟هاته التساؤلات وغيرها تفضي إلى تساؤل سياسي كبير يتمحور، وفق بندورو، حول ما إذا كان القصر يسعى من خلال ترشح فؤاد عالي الهمة في انتخابات 7سبتمبر2007 حيث سيحالفه النجاح بدون شك، إلى تكليفه بمهمة وزير أول سياسي خارج من صناديق الاقتراح في الحكومة المقبلة.وبين هذا وذلك يقول بندورو هناك إحتمال آخر يحيل على ما إذا كانت الانتقادات الشديدة الموجهة إلى الهمة من قبل الصحافة والعراقيل التي تعترض ممارسة الحريات العامة، وراء اتخاذ قرار إعفاء فؤاد عالي الهمة من مهامه كوزير حقيقي في الداخلية وثاني أقوى رجل بالمغرب بعد الملك محمد السادس، وذلك تخفيفا من حدتها. وفي رأي بندورو دائما هناك تساؤل قوي يختزل الأسباب الدافعة إلى التوقيع على هذا القرار، وهو هل اتساع نفوذ عالي الهمة في مختلف القطاعات أصبح يشكل خطرا على السلطة العليا في البلاد؟ خاصة أن السياسة الأمنية لم تعرف النجاح الكبير المرتقب لها على عهد الهمة، خاصة عقب التصدعات والنزعات التي تعرفها مختلف الأجهزة الأمنية بالمغرب بما فيها المخابرات

شوف تشوف: آش جا يدير...

10/08/2007
لعل آخر خبر كنا نحن قبيلة الصحافيين نتوقعه في هذا الصيف الساخن هو أن يقدم الوزير المنتدب في الداخلية، عالي الهمة، استقالته للملك. كنا نتوقع مثلا أن يقدم المستشار الملكي أندري أزولاي استقالته بعد إصدار جمعية حماية المال العام لبيان تطالب فيه بمتابعته في ملف القرض العقاري والسياحي الذي حكمت فيه المحكمة على مولاي الزين الزاهدي بعشر سنوات سجنا نافذا. وليس هو وحده وإنما أحمد عصمان، الذي استقال من قيادة حزب التجمع الوطني للأحرار، الجنرال القادري وفاروق بنيس والسنوسي ممثل المغرب السابق في الأمم المتحدة وغيرهم من الذين استفادوا من أموال القرض العقاري والسياحي أو توسطوا للآخرين في الاستفادة. لكن يبدو أن العدالة قررت أن تجعل الزاهدي يؤدي وحده ثمن الصحون المكسرة، وحتى السنوات العشر سجنا التي صدرت في حقه لم تكن عقابا له على ملف القرض العقاري والسياحي بقدر ما كانت عقابا له على لجوئه الإعلامي للصحافة بعد لجوئه الاجتماعي إلى البرتغال.المهم كنا ننتظر استقالات أخرى غير استقالة عالي الهمة. وحسب قصاصة وكالة المغرب العربي للأنباء فاستقالة الوزير المنتدب في الداخلية جاءت لكي تفسح الطريق أمام عالي الهمة لكي يترشح في الانتخابات المقبلة في مسقط رأسه بنكرير. من حيث الشكل التبرير مقبول جدا، ففي الدول الديمقراطية عندما يريد وزير أن يرشح نفسه في الانتخابات يقدم استقالته من منصبه حتى لا يستغل نفوذه الوزاري والسياسي في الحملة، وحتى تكون حظوظ التنافس السياسي متساوية بين جميع المرشحين. فهناك اليوم أكثر من وزير في الحكومة أعلن رسميا عن ترشيح نفسه للانتخابات المقبلة دون أن يقدم استقالته للملك. وهناك وزراء يستغلون منصبهم الحكومي في حملات انتخابية سابقة لأوانها في الدوائر التي رشحوا فيها أنفسهم. وما دام الوزير المنتدب في الداخلية احترم هذا التقليد الديمقراطي وقدم استقالته للملك من أجل التفرغ للانتخابات، فلماذا لا يحذو حذوه كل الوزراء الآخرين المرشحين في الانتخابات حتى يكتمل هذا «العرس» الديمقراطي الميمون.هناك من يرى أن هذا التبرير الذي أعطته قصاصة الوكالة الرسمية لاستقالة أقوى وزير في الحكومة، قد يكون مجرد محاولة للتغطية على قرار إقالة مفاجئة حتى بالنسبة للهمة نفسه.والبعض الآخر يرى أن هناك اليوم أكثر من تفسير لخروج الهمة من المربع الملكي الذي أصبح في الآونة الأخيرة حلبة يتصارع فوقها رجال الملك بالضربات تحت الحزام. ولعل التفسير الأكثر طراوة هو ما قام به عالي الهمة ليلة السبت الماضي في باب سبتة عندما طبق بالحرف منطوق الأغنية الشعبة التي تقول فيها الشيخة «آش جا يدير جابو الهوا فثلاثة د الليل». فعالي الهمة الذي توقف في باب سبتة وتسلم جوازات سفر المواطنين بنفسه وطلب من موظف الجمارك أن يطبعها، وقلب الدنيا على رؤوس مسؤولي تطوان الأمنيين، تصرف في نظر البعض بطريقة تفتقد إلى الدبلوماسية المفترضة في وزير منتدب ومقرب شخصي من الملك. وإذا توقفنا قليلا عند تفاصيل هذا الحادث يمكن أن نخرج ببعض الملاحظات البسيطة التي قد تفسر خطأ تصرف عالي الهمة فجر تلك الليلة. فقد جاء لابسا سروال دجين وقميصا صيفيا ملونا، وجاء دون سابق إشعار، وتصرف في نقطة الجمارك كما لو كان رئيس الأمن بالمنطقة. وفوق هذا وذاك صرخ في وجه موظفي الجمارك والشرطة وتلفظ بكلمة غير لائقة وصفت المكان بكونه «بورديل»، على مسمع من المئات من أفراد الجالية الذين فضلوا الدخول عبر سبتة.عادة في مثل هذه الأوقات من السنة، الشخص الذي يلبس قميصا صيفيا وسروال دجين ويذهب بشكل مفاجئ لتفقد نقطة الحدود حيث تعبر الجالية المغربية المقيمة بالخارج هو الملك محمد السادس. وعندما يفاجئ موظفي الجمارك وأفواج الجالية فلكي يسلم عليهم ويلتقط معهم بعض الصور التي تصدر في عدد الغد من جريدة «لوماتان». والذي حدث هو أن الملك ظل في قصره بتطوان، بينما وزيره المنتدب في الداخلية قرر تحت جنح الظلام أن يخرج في رحلة استطلاعية لباب سبتة بعد سهرة طويلة يبدو أنها لم تخرج بسلام.التصرف الذي قام به عالي الهمة تلك الليلة وجد صداه في كل الجرائد المستقلة الصادرة في الغد. هناك من وصفه «بغضبة الوزير» وهناك من سماه «صابون الهمة». أما الجرائد الحزبية فقد فضلت الابتعاد عن كشكوشة هذا الصابون وضربت الطم.وشخصيا استغربت كيف أن الوزير المنتدب في الداخلية انتظر كل هذا الوقت لكي يقرر إعادة الأمور إلى نصابها في باب سبتة، وقال للصحافة في آخر لقاء جمعها به عندما اشتكوا له من الفوضى التي تعرفها المنطقة أنه لا يملك معطيات حول الموضوع. رغم أن الصحافة ظلت تكتب بشكل مستمر عن الكوارث التي تحدث هناك بسبب الفساد الإداري وقلة الإمكانيات البشرية وانعدام شروط الكرامة الإنسانية في المكان برمته.ومؤخرا فقط بثت إحدى القنوات الإسبانية شريطا مصورا يفضح الظروف المأساوية لباب سبتة، وكيف أن جميع الذين يمارسون تهريب السلع بين سبتة والفنيدق مطالبون بدفع رشوة للجمارك والشرطة وسماسرتهم. يمكنك أن تدخل كل ما تريد شرط أن تدفع.والحقيقة أن عالي الهمة عوض أن يعكر صفو سهرة «صامدي سوار» ويزرع الرعب في العاملين بباب سبتة، كان أفضل له لو سأل رئيس الشؤون العامة بولاية تطوان عن التقرير الذي وضعته بين يديه «اللجنة الوطنية لمحاربة الفساد» و«جمعية حماية المستهلك» لكي يضعه بدوره بين يدي الوالي، فاحتفظ به في دولاب مكتبه خوفا ربما من فتح تحقيق في الموضوع. ففي هذا التقرير الشرح الكافي والجواب الشافي لكل المصائب التي تغرق فيها تطوان هذه الأيام. ويبدو أن سعادة رئيس الشؤون العامة نسي تسليم هذا التقرير للوالي لأنه مشغول أكثر هذه الأيام باستكمال بناء قصره هو وأحد رؤساء الدوائر في تجزئة «واد المالح» بمارتيل. وهكذا فعندما يرفع المغرب وتيرة الحذر ويستنفر رؤساء الشؤون العامة تحسبا لهجمات إرهابية محتملة، يفضل بعض هؤلاء الرؤساء رفع وتيرة إكمالهم لبناء قصورهم قبل أن يفتضح أمرهم وتتحول قصورهم التي يشيدونها وراء ظهر الدولة إلى قصور من رمال يغمرها موج الغضب الملكي.وبعيدا عن هذا التفسير الذي يجعل من حادث باب سبتة القشة التي قصمت ظهر البعير، أو النقطة التي أفاضت الكأس بالنسبة للذين لا يحبون التشبيهات الحيوانية، فهناك من يربط استقالة عالي الهمة برغبة الملك في أن تكون لعالي الهمة شرعية شعبية يستمدها من صندوق الاقتراع كمرشح مستقل، وعندما يختاره الشعب سيجد مكانه في الحكومة بانتظاره. وما دام الملك هو من يختار الوزير الأول فيمكن أن نجد أنفسنا بعد شهر أمام حكومة يترأسها وزير أول لسنتين على الأقل اسمه فؤاد عالي الهمة، سيكون صمام أمان للملك ورجل ثقته كما كان إدريس جطو قبله. كما سيكون جوابا مقنعا للذين يطالبون بأن يخرج الوزير الأول من صناديق الاقتراع، ياك بغيتوه غير يكون خارج من الصندوق، هاهوا غادي يخرج ليكم من الصندوق. يخرج هوا من الصندوق باش يدخلو شي وحدين جواهم.هناك تفسير آخر مخالف تماما لكل التفسيرات التي تروج، وهو أن المحيط الملكي يشبه رقعة الشطرنج التي تتغير مواقع لاعبيها باستمرار. فإلى حدود الآن غادر الرقعة حسن أوريد نحو ولاية مكناس بعد أن كان ناطق البلاط الرسمي، ويحكى والله أعلم أن عالي الهمة كان هو صاحب دعوته في تلك الشرية الخايبة. وتم إبعاد رشدي الشرايبي عندما ترك الملك يدافع عن مدونة الأسرة وذهب ليتزوج عرفيا من امرأة ثانية، قبل أن يسامحه ويعود إلى موقعه في رقعة الشطرنج. وعاقب محمد معتصم، الذي كان البصري سببا في دخوله إلى المحيط الملكي بعد أن جلبه من الجامعة، ثم سامحه. وغضب من عالي الهمة عندما انفجرت فضيحة الفساد الانتخابي في انتخابات تجديد ثلث المستشارين واعتبر الملك ذلك ناتجا عن تقصير في عمل وزيره المنتدب في الداخلية.هناك شيء مهم انتبه إليه رضى بنشمسي عندما كان يكتب افتتاحية العدد الأخير من مجلة «نيشان» الذي منعته الداخلية وقاده إلى المحكمة. فقد طالب بنشمسي الملك في نهاية مقاله أن يفكر في موضوع «الملكية المغربية الأصيلة» وأن يقبل بالمناسبة هذه «الضصارة» من واحد من الرعايا الأوفياء. يبدو أن الملك لا يتحمل الضصارة مهما كان صاحبها، سواء كان من رجال الصحافة أو واحدا من المقربين منه. اللي ضصر غادي يجيبها فراسو، هذه هي الرسالة ربما... رشيد نيني.