mercredi 27 février 2008

Article Association des Amis et Familles des Victimes de l’Immigration Clandestine

Bulletin d'information n°1 Sept-Oct 2007 edité par :
Association des Amis et Familles des
Victimes de l’Immigration Clandestine
Département droits de l’Homme
Email : afvic.dh@gmail.com
Siège : 1 rue Safi, 25000 Khouribga


Tél: + 212 23 49 23 49 / +212 22 23 13 40
Les procès contre la presse
T rois affaires sont actuellement en cours. Celle d’Al Watan Al An, journal dont le directeur de publication et un journaliste étaient poursuivis pour «recel de documents et atteinte à la sécurité de l’Etat». Le journaliste Mostapha Hormatallah a été incarcéré le 17 juillet 2007, date à laquelle lui et son rédacteur en chef Abderrahim Ariri ont été interpellés après la publication d’un dossier intitulé "Les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc". Poursuivis pour « recel de documents obtenus à l’aide d’un crime » (art. 571 du code pénal), ils ont été respectivement condamnés, le 15 août 2007, à huit mois de prison ferme et six mois de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Casablanca. Le 11 septembre dernier, la demande de mise en liberté provisoire du journaliste Hormatallah a été acceptée par la Cour d’appel de Casablanca.
Le photographe de presse et directeur de l’agence AIC Press Mourad Borja a comparu le 9 octobre dernier devant la cour d’appel de Casablanca. M. Borja est accusé dans le cadre d’une affaire qui remonte à juin 2005. Il est poursuivi pour « outrage à fonctionnaire ». Le photographe, qui a toujours crié au coup monté a écopé d’une peine de deux mois de prison avec sursis et d’une amende de 2500 DH.
Le directeur de publication Ahmed Reda Benchemsi face à ses juges
Témoignage de Mourad Borja : « J’ai été victime d’un procès fabriqué de toute pièce. Nous sommes une génération de journalistes et de photographes qui dérangent le Pouvoir. Parce que nous apportons la preuve tangible, à travers des articles et des photos, de la barbarie des autorités. »
Les procès contre la presse
Quant aux hebdomadaires Nichane et Tel Quel, dont le directeur de publication est Ahmed Reda Benchemsi, les deux numéros d’été ont été saisis sur ordre du gouvernement. Cette saisie a été motivée par l’éditorial de M. Benchemsi qui a critiqué le discours du Trône. « Manquement au respect dû à la personne du Roi » : c’est la charge qui a été retenue contre le directeur à la double casquette. Le procès s’est ouvert le 24 août dernier. Lors de la seconde audience, le 31 août, le procureur du tribunal de première instance de Casablanca a demandé le report du procès au 7 novembre afin de prouver qu’il y avait récidive de la part de M. Benchemsi. Le journaliste, ayant déjà été condamné en 2005 à une peine avec sursis pour diffamation, risque désormais la prison ferme. Ses avocats ont dénoncé ce report et le non-respect de la défense, estimant que l’affaire était prête à être jugée. Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé encore une fois de reporter au 19 mars prochain l'examen de l'affaire Benchemsi.
La une incriminée de l’hebdomadaire arabophone Al Watan